Une semaine après le lancement des nouveaux tarifs sur le réseau francilien, de plus en plus d’usagers ont pris le pli de la dématérialisation. Et tout particulièrement les usagers dits «occasionnels», qui étaient encore nombreux à utiliser les tickets en carton et peuvent maintenant payer leurs trajets avec la carte Navigo Easy, Liberté + ou tout simplement avec leur téléphone. Résultat, «les titres dématérialisés sont désormais majoritaires», a annoncé Île-de-France Mobilités (IDFM) ce mercredi.
L’autorité organisatrice des transports en commun franciliens, présidée par la présidente de la région Valérie Pécresse, se targue de vendre «désormais moins de titres papier que de titres sur support Easy et smartphones». Un changement d’habitude qui va sans aucun doute de pair avec l’augmentation des tarifs pour l’année 2025. Car depuis le 1er janvier, les usagers occasionnels paient 2,50 euros leur trajet de métro, contre 2,15 euros auparavant. Des «tarifs très compétitifs» malgré tout, selon l’élue francilienne, qui prend l’exemple du prix du ticket de métro londonien qui oscille entre 3,80 et 8 euros.
IDFM assure que la nouvelle tarification a largement trouvé son public : rien que sur les cinq premiers jours de l’année, «entre 2 et 2,5 millions de tickets de métro au tarif unique» ont en effet été vendus, assure l’autorité organisatrice des transports. Des chiffres encourageants.
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La carte Liberté + de plus en plus plébiscitée
Les Franciliens qui ne veulent pas payer plus cher ont ainsi tout intérêt à prendre la carte Liberté +, grâce à laquelle ils ne paieront que 1,99 euro. «Je suis cycliste et j’utilise le métro qu’une fois de temps en temps quand il pleut ou quand je dois me rendre à la gare, mais hors de question de payer 2,50 euros pour faire 5 stations, donc j’ai pris la carte Liberté +», témoigne Anna. Celle-ci sera ainsi débitée de l’ensemble de ses trajets une fois par mois. «Pour l’anecdote, de nouvelles personnes se présentent tous les jours dès 7h du matin à la gare Saint-Lazare pour souscrire au Liberté +», explique-t-on chez IDFM, alors que le nombre de clients préférant cette solution «explose». De 300.000 abonnés avant les Jeux olympiques, ces derniers sont passés à 500.000 en octobre et ont atteint 700.000 au 1er janvier
De quoi ravir Valérie Pécresse qui encourage depuis plusieurs années les usagers occasionnels «qui utilisaient des tickets t+» à profiter de cette offre «destinée aux personnes habitant ou travaillant en Île-de-France». «Une vraie petite révolution» selon l’élue, qui rappelle ce mercredi que depuis le 1er janvier, il est possible d’emprunter l’ensemble du réseau avec cette carte permettant en outre les correspondances. Et pour l’obtenir, il suffit d’aller au guichet qui la propose «en direct» ou de «la commander sur Internet». Mais si la présidente d’IDFM le présente comme «le passe qui va remplacer le carnet de tickets», il n’en demeure pas moins qu’il est réservé aux Franciliens. Et exclut de fait les Français de passage à Paris, et les touristes étrangers.