Guerre Israël-Hamas: des dizaines de milliers de Palestiniens fuient les combats dans la ville de Gaza

Des dizaines de milliers de Palestiniens sont obligés de fuir les combats dans la ville de Gaza tandis qu’une ONG fait état de deux morts dans une frappe israélienne sur un véhicule du Hezbollah. Le Figaro fait le point sur la situation ce mardi 9 juillet.

Des dizaines de milliers de Palestiniens fuient les combats dans la ville de Gaza

L'armée israélienne a poursuivi mardi son offensive terrestre dans la ville de Gaza, qui a poussé des dizaines de milliers de Palestiniens à fuir, selon l'ONU, à la recherche d'un abri à travers le territoire palestinien assiégé. Les troupes au sol, appuyées par des chars et des bombardements aériens, sont engagées dans d'intenses combats contre le Hamas et ses alliés dans cette ville du nord de la bande de Gaza, à la veille de nouvelles négociations au Qatar pour tenter d'avancer vers un cessez-le-feu associé à la libération d'otages.

Le bureau des droits de l'homme de l'ONU s'est dit «consterné» mardi par ces ordres d'évacuation, qui poussent des déplacés à rejoindre des secteurs de l'ouest et du sud de la ville visés à leur tour par l'armée, «où des civils se font tuer». Des habitants ont signalé pendant la nuit des tirs d'hélicoptères, «des explosions et de nombreuses fusillades» dans le sud-ouest de la ville. L'armée a annoncé mardi «poursuivre son opération antiterroriste dans la ville de Gaza», où les soldats «ont éliminé des dizaines de terroristes». Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a souligné que Deir el-Balah, une localité au sud de cette ville vers laquelle les déplacés sont précisément invités à se rendre, était «déjà fortement surpeuplée de Palestiniens déplacés» et qu'il y avait «peu d'infrastructure et d'accès à l'aide humanitaire».

Deir el-Balah accueille aussi des civils qui ont fui le sud de la bande de Gaza, où l'armée a appelé à évacuer récemment de vastes secteurs de l'est de Rafah et de Khan Younès. Une responsable de l'ONG Norwegian refugee council, Maysa Saleh, de retour de Deir el-Balah, a alerté lundi sur l'aggravation de la situation humanitaire. «La première question qui se pose chaque matin est la même, 'qu'allons-nous manger aujourd'hui?'. Pendant mon séjour à Deir el-Balah, je n'ai rien vu qui ressemble à de l'aide. Elle est presque inexistante», a-t-elle témoigné. Pendant la nuit de lundi à mardi, l'armée a par ailleurs annoncé avoir frappé des «terroristes» utilisant «les structures d'une école dans la zone de Nousseirat», également dans le centre du territoire.

Syrie: une ONG fait état de deux morts dans une frappe israélienne sur un véhicule du Hezbollah

Deux personnes ont été tuées mardi dans une frappe israélienne visant un véhicule du Hezbollah pro-iranien du côté syrien de la frontière avec le Liban, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). «Au moins deux personnes ont été tuées et une troisième blessée à la suite d'une frappe de drone israélien contre une voiture du Hezbollah dans la région de Jdeidet Yabous», frontalière de l'est du Liban, a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.