Ligue des champions : PSG-Aston Villa, attention traquenard

« La bonne année pour le PSG en C1 », « meilleure équipe de l’ère QSI », « Ousmane Dembélé Ballon d’Or »… Vivement critiqué hier, le club de la capitale est salué avec ferveur aujourd’hui par les observateurs. Avec Paris, la demi-mesure n’est pas de mise. Tout blanc ou tout noir. Du coup, personne n’imagine une autre issue qu’une qualification des hommes de Luis Enrique face à Aston Villa, en quarts de finale de Ligue des champions. Match aller ce mercredi (21 h, Canal+), au Parc des Princes. La deuxième manche mardi prochain, à Villa Park. « Au Parc, chez nous, on sera favoris. Pour le match retour, on verra déjà ce qui se passera à l’aller », glisse Lucas Hernandez. La voix de la sagesse, pour l’un des plus expérimentés de l’effectif parisien, lauréat de la C1 en 2020 avec le Bayern Munich.

Pourquoi le club parisien est-il favori, pas seulement du match aller mais de la double confrontation ? Parce que les Rouge et Bleu marchent sur l’eau depuis le début de l’année. Et pas seulement dans le cadre d’une Ligue 1 qu’ils ont pliée dès la 28e journée, avec un 13e titre de champion de France acté samedi dernier. Non. La mue porte ses fruits aussi sur la scène européenne, avec cette qualification face à des Reds de Liverpool vus, à l’époque, comme la meilleure équipe d’Europe. Et à Anfield, s’il vous plaît ! Ça ouvre des portes. Ça aiguise l’appétit. D’autant que, collectivement, c’est très fort. La machine parisienne est huilée comme jamais. L’infirmerie est vide et le moral, au beau fixe.

Éviter l’excès de confiance

Tous les voyants au vert, si ce n’est la suspension de Marquinhos pour le match aller. Et encore, Luis Enrique jure que « ça ne change rien » . Dans ces conditions, Aston Villa n’a pas de quoi faire trembler Paris. Du moins, sur le papier. Même si les Villans restent sur une série de sept succès, qu’ils sont toujours en course pour le top 4 en Premier League, en lice en Coupe d’Angleterre et bien sûr en C1, que les recrues hivernales ont fait un bien fou - le Parisien Marco Asensio en tête - et qu’Unai Emery fait des merveilles depuis sa prise de fonction, en novembre 2022.

À l’époque, Emiliano Martinez et compagnie occupaient une modeste 16place en championnat. L’ancien coach parisien (2016-2018) les a guidés jusqu’à la quatrième position au terme de la saison écoulée, avec une demi-finale de Ligue Europa Conférence en prime. La huitième apparition du Basque dans un dernier carré européen, avec cinq clubs différents. La caution européenne du club cher au Prince William, c’est lui. Un club sacré champion d’Europe en 1982 mais absent de la C1 depuis… 1983.

Problème ? La Ligue des champions, ce n’est pas un tournoi qui récompense la régularité. Il faut répondre présent à l’instant T. Pas le droit à l’erreur et au relâchement, tout peut basculer sur un coup de dés, un carton, un poteau, n’importe quoi. Comme un excès de confiance, par exemple… « La gestion des émotions sera la clé », note Luis Enrique, tandis que Désiré Doué promet que le PSG abordera les deux matchs avec le plus grand « sérieux » . « L’an passé, on est passés face à Barcelone et on s’est vus, tout le monde s’est vu à Wembley alors qu’il y avait une demi-finale à jouer », prévient Ousmane Dembélé. Pas faux. Face à Dortmund, Paris était favori aussi, avant d’échouer… Un Parisien averti en vaut deux ? Il vaudrait mieux, car l’occasion de rallier les demies de C1 est trop belle, face à Arsenal ou… au Real Madrid de Kylian Mbappé.