Si Vladimir Poutine décidait d'attaquer un pays européen, ce pourrait être à Narva (Estonie), une ville peuplée à environ 95 % de russophones. Depuis la chute de l'URSS, les habitants ont le droit de choisir leur passeport et de se rendre en Russie pour voir leur famille ou faire leurs courses. La frontière reste donc ouverte, mais bien gardée. Dans la queue, certains ne cachent pas leurs préférences : "Je vis en Estonie mais je suis citoyen de la fédération de Russie". Les plus âgés sont nostalgiques de l'époque où l'Estonie appartenait au bloc soviétique. C'est justement cette minorité russophone qui pourrait servir de prétexte à Vladimir Poutine pour justifier une éventuelle invasion.
Séduire les russophones
Depuis deux ans, côté russe, un concert est organisé le jour de la victoire sur l'Allemagne nazie, avec des haut-parleurs pour séduire les russophones de l'autre côté du fleuve qui sépare les deux pays. Chaque jour, 200 personnes en moyenne traversent la frontière. Les provocations russes sont constantes. Dans la forêt, les civils estoniens s'entraînent à se battre. Une armée opérationnelle est censée venir en appui des militaires, trop peu nombreux dans ce pays de 1,3 million d'habitants.
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