«Une paix solide, durable et éternelle» : Trump annonce l’accord entre Israël et le Hamas pour cessez-le-feu à Gaza

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Donald Trump tient sa victoire. Le président américain a annoncé jeudi soir que le Hamas et Israël avaient accepté, après plusieurs jours de négociations au Caire, la première phase de son accord de paix. «Tous les otages seront libérés très prochainement», a écrit Trump sur son réseau Truth Social, et «Israël retirera ses troupes sur une ligne convenue, première étape vers une paix solide, durable et éternelle».

«Avec l’aide de Dieu, nous les ramènerons tous à la maison», a promis de son côté plus brièvement le premier ministre Benjamin Netanyahou à propos des otages dans un communiqué publié par son bureau. Donald Trump, qui s’est dit «très fier» de cet aboutissement, a ensuite parlé à plusieurs médias américains pour expliquer les premiers contours de l’accord.

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Le plan initial du président américain prévoyait qu’au moment ou les deux parties acceptent le plan, «la guerre s’achève immédiatement». Puis, durant les 72 heures suivant «l’acceptation publique», tous les otages «vivants ou décédés» devaient être rendus. Mais si Israël a annoncé s’attendre à recevoir les premiers otages à partir de samedi, le Hamas a déjà fait savoir qu’il faudrait au moins plusieurs jours pour localiser les dépouilles de certains d’entre eux.

«Je pense que les otages seront de retour lundi», a dit Trump dans une interview à Fox News. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, 47 sont toujours détenues dans les souterrains de Gaza, dont 25 sont mortes selon l’armée israélienne. Le mouvement islamiste, de son côté, a appelé le président américain et les autres pays garants du plan de paix «à contraindre [Israël] à appliquer intégralement les échéances de l’accord et à ne pas lui permettre de se dérober ou de tergiverser dans la mise en œuvre de ce qui a été convenu».

Trump au Moyen-Orient

Plus tôt dans la journée, Trump avait annoncé envisager une visite au Moyen-Orient en fin de semaine, sans exclure un passage par Gaza. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi l’a d’ores et déjà demandé de venir «assister à la signature» de l’accord. Netanyahu, quant à lui, l’a invité à prononcer un discours à la Knesset.

Depuis plusieurs semaines, le président américain avait mis une forte pression sur le gouvernement israélien pour parvenir à cet accord. L’attaque israélienne du 9 septembre dernier contre des représentants du Hamas au Qatar, en prévenant l’allié américain qu’au dernier moment, avait suscité la colère de l’administration républicaine.

À la manœuvre des négociations, Steve Witkoff, l’émissaire sur tous les fronts diplomatiques du président américain et son gendre Jared Kushner, ont d’abord présenté le plan aux pays arabes en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Ils ont ensuite tenté de convaincre le premier ministre israélien, d’abord réticent, avant que Donald Trump ne le fasse céder.

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Prix Nobel

Après l’accord de principe du Hamas, les détails ont donc été peaufinés en Égypte, dans le cadre de pourparlers indirects à Charm el-Cheikh. Le Qatar, mais aussi la Turquie, sollicitée par Donald Trump, ont directement appuyé les négociations pour convaincre le Hamas de négocier la paix avec Israël. Sur 20 points, le plan prévoit d’abord un cessez-le-feu, l’échange des otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, et le retrait des troupes israéliennes. Le Hamas doit ensuite être désarmé et la bande de Gaza reconstruite, sans déplacement de sa population.

«Les combats doivent s’arrêter une fois pour toutes», a réagi de son côté le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, appelant les parties à «respecter pleinement les termes» de l’accord. «La souffrance doit prendre fin». La première phase de ce plan de paix arrive deux ans après le massacre de 1219 personnes, en majorité des civils, dans le sud d’Israël suivi de l’enlèvement des 251 otages. En retour, l’offensive israélienne a ravagé la bande de Gaza dans l’objectif de détruire le mouvement islamiste et délivrer ses otages, provoquant la mort d’au moins 67.100 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Après plusieurs succès diplomatiques au cours de l’année, cet accord de paix sera donc le meilleur argument de Donald Trump dans sa course au prix Nobel. le président américain vante depuis plusieurs mois ses propres mérites pour obtenir la prestigieuse récompense. Mais les membres du comité, qui doivent annoncer le lauréat vendredi, votent au début du mois d’octobre et ont peut-être déjà rendu leur suffrage. «Bienheureux les artisans de paix !», a proclamé quoi qu’il en soit Donald Trump en annonçant l’accord, après avoir remercié les pays médiateurs.