Gaza, cessez-le-feu avec le Liban, frontière syrienne... Benyamin Nétanyahou hausse le ton lors d'une conférence de presse avec le chef de la diplomatie américaine

A l'issue d'un entretien avec le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, qui entame sa première tournée au Moyen-Orient, Benyamin Nétanyahou a participé avec lui à une conférence de presse à Jérusalem, dimanche 16 février, au cours de laquelle il a haussé le ton sur plusieurs dossiers, notamment la guerre contre le Hamas. Le Premier ministre israélien a menacé d'ouvrir les "portes de l'enfer" dans la bande de Gaza si tous les otages du 7-Octobre n'étaient pas libérés. Il a également assuré avoir sur ce sujet "une stratégie commune" avec Donald Trump.

Benyamin Nétanyahou s'est aussi félicité d'avoir le "soutien sans équivoque des Etats-Unis" en ce qui concerne Gaza, expliquant que cela aiderait Israël à "atteindre ses objectifs plus rapidement". "Le secrétaire Rubio et moi avons discuté de la vision audacieuse du président Trump pour Gaza, pour l'avenir de Gaza, et de la manière dont nous pouvons travailler ensemble pour faire en sorte que cet avenir devienne réalité", a-t-il conclu. Le président américain a proposé la prise de contrôle par les Etats-Unis de la bande de Gaza et le déplacement de ses 2,4 millions d'habitants en Egypte ou en Jordanie, deux pays qui ont rejeté cette option.

Le chef du gouvernement israélien s'est aussi exprimé sur le cessez-le-feu avec le Liban. "Le Hezbollah doit être désarmé, et Israël préférerait que l'armée libanaise s'en charge, mais personne ne doit douter qu'Israël fera ce qu'il a à faire pour que l'accord de cessez-le-feu soit respecté et pour défendre notre sécurité", a-t-il déclaré, ajoutant que la récente attaque d'un convoi de l'ONU à Beyrouth n'était "pas encourageante". Benyamin Nétanyahou a également assuré qu'il agirait si Israël était menacé à sa frontière avec la Syrie. "Si une autre force en Syrie croit qu'Israël permettra à d'autres forces hostiles d'utiliser la Syrie comme base d'opérations contre nous, elle se trompe lourdement", a-t-il déclaré. "Israël agira pour empêcher toute menace d'émerger près de sa frontière dans le sud-ouest de la Syrie."