La trêve olympique, un doux rêve ? Des athlètes privés de leurs couleurs, une poignée de mains refusée, des traumatismes de guerre ancrés… Derrière l'effervescence des Jeux, l'ombre des conflits demeure. À travers quatre épisodes, Le Figaro lève le voile sur l’intrusion de la guerre dans la joie des JO de Paris.
«Je pensais que ça n’arrivait qu’aux autres». La voie de Gagik Snjoyan, 23 ans, semblait tracée jusqu’à Paris 2024. Le jeune français, carrure d’athlète, barbe nourrie et regard doux, était sélectionné en tant que numéro 1 français pour le tournoi qualificatif dans sa catégorie des 67 kg, en avril. Avec, en ligne de mire, les Jeux Olympiques. Ceux-ci étaient de loin la perspective «la plus importante de [sa] carrière», disait alors le jeune prodige de la lutte qui se disait prêt. Et tout s’alignait vers une victoire pour le vingtenaire d’origine arménienne, dont la famille a obtenu l’asile en France en 2016.
Pourquoi ses parents ont fui l’Arménie ? Gagik…