"Depuis l'enfance, je joue" : Thomas Jolly prend la tête de la commission jeu vidéo du CNC
Thomas Jolly, metteur en scène et directeur artistique des cérémonies des Jeux olympiques de Paris 2024, a été nommé à la présidence de la commission du fonds d'aide aux créateurs de jeux vidéo du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), a annoncé mardi 24 juin cet organisme.
Ce fonds, géré par le CNC depuis 2021 et doté d'un budget annuel de 5 millions d'euros, apporte un soutien financier couvrant toutes les étapes de création d'un jeu, de l'écriture à la production en passant par la pré-production.
Dans un communiqué, le comédien et metteur en scène, successeur de l'écrivain Maxime Chattam, a déclaré : "Depuis l'enfance, je joue. Pas seulement au théâtre, mais aussi aux jeux vidéo." Il a également ajouté : "Au ludisme s'est adjoint, au fil des ans, l'émerveillement permanent pour un art qui ne cesse de repousser les limites de la création."
Assassin's Creed s'était invité aux JO
Nommé pour une durée de deux ans, Thomas Jolly dirigera une commission composée de dix membres et six suppléants, parmi lesquels figurent le compositeur Olivier Derivière et le directeur éditorial de Focus Entertainment, Yves Le Yaouanq.
Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris, Thomas Jolly avait rendu hommage aux héros masqués de la série Assassin's Creed d'Ubisoft, en choisissant un personnage encapuchonné évoluant sur les toits de Paris, tenant une flamme, comme fil rouge.
"J'aime le jeu vidéo et j'aime Assassin's Creed", avait-il confié en mars dans un podcast enregistré dans les locaux de l'éditeur, évoquant le personnage d'Arno, héros principal de Assassin's Creed Unity, épisode ayant pour cadre la Révolution française, aux côtés d'icônes littéraires françaises telles qu'Arsène Lupin, Belphégor et Fantomas.
Le jeu vidéo français a généré 5,7 milliards d'euros en 2024
En plus de ce fonds, les entreprises du secteur peuvent bénéficier depuis 2007 d'un crédit d'impôt jeu vidéo, dont le taux est fixé à 30%. D'après un rapport d'information déposé en juin 2024 par le député Renaissance Denis Masséglia, 144 jeux ont profité de ce dispositif en 2023, soit près de quatre fois plus qu'en 2016, ce qui représente un coût fiscal de 66 millions d'euros pour l'État.
Enfin, selon le bilan du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), l'industrie française du jeu vidéo a généré 5,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2024, sur un marché mondial évalué à 184 milliards de dollars (158 milliards d'euros).