Le plein d’émotions pour Victor Wembanyama : «Un peu surréaliste, comme deux univers qui se rencontrent»

Émotions de retrouver la France et Nanterre 

«Beaucoup d’émotion évidemment, de revoir des visages familiers, du club ou même de la ville, des gens qui s’occupent de la salle... Ça fait vraiment plaisir. On retrouve quelques sensations aussi oubliées, même si elles ne datent finalement pas de très longtemps (sourire). Mon état d’esprit ? Beaucoup d’excitation, c’était même un peu surréaliste de voir tous mes coéquipiers dans cette salle où j’ai passé tellement de temps. C’est un peu comme deux univers qui se rencontrent. Pour l’instant, ça matche bien. Ça fait plaisir, il y a de l’émotion.»

Amener la NBA à Paris dans son sillage

«C’est spécial parce qu’on ne s’attend pas à cela dans une carrière. J’aborde ce voyage à ma manière, dans l’idée de rendre au public français, essayer de faire plaisir pour beaucoup de gens qui n’auront jamais l’occasion d’aller aux États-Unis. C’est vraiment important pour moi. On est arrivé il y a quelques heures, mais c’est déjà incroyable.»

Ses attentes de la semaine 

«Déjà, de la performance. On garde en tête l’objectif principal. Même si on vient de voyager, de faire 8 heures d’avion, c’était important de faire ce petit décrassage (sur le parquet de Maurice-Thorez juste avant ce point-presse). Même s’il y a beaucoup de gens dans la salle et plein de caméras, c’est la performance avant tout. Ensuite, personnellement, c’est aussi de me ressourcer un peu, voir des gens que je ne peux pas voir pendant l’année, ma famille, mes amis... Je pense que ce sera très bénéfique pour nous tous.»

Comment il se sent physiquement après ce trajet 

«Un peu courbaturé, c’est normal, mais pas beaucoup plus de d’habitude en fait, on a l’habitude des voyages un peu compliqués. Là, on a quelques jours avant le prochain match, ce qui arrive rarement dans une saison. Donc je suis bien physiquement. Je suis dans la norme d’une saison, voire un peu au-dessus.»

Le principal reste toujours le sportif.

Victor Wembanyama

Les Spurs et la France

«C’est une fierté (que les Spurs viennent jouer en France), mais aussi une responsabilité, d’abord sportive mais aussi en termes d’image que les Spurs communiquent depuis toujours. Le principal reste toujours le sportif.»

Comment rester concentré et en forme malgré les distractions

«C’est beaucoup une responsabilité individuelle. C’est toujours la priorité, quel que soit l’environnement, la récupération, la nutrition... Et ce même s’il y aura du temps pour se relaxer aussi, voir la famille, profiter. C’est beaucoup une responsabilité individuelle parce que le staff fait tout ce qu’il faut, ils donnent tous les conseils, tout ce dont on a besoin pour être en bonne santé. C’est nous qui sommes sur le terrain, c’est à nous de prendre soin de notre corps. (...) C’est une attention à avoir, mais je vais essayer de garder ma routine d’avant-match, comme je le fais dans toutes les villes aux États-Unis en déplacement. Je n’ai rien de prévu pour le jour des matchs, c’est ma priorité, je ne verrai personne le jour des matchs, comme d’habitude. C’est un travail psychologique mais il faut aussi se mettre en situation, on ne fait pas les choses au hasard.»

Sa relation avec Chris Paul

«C’est très naturel, très organique, on n’essaie pas de rentrer dans des rôles. C’est sûr qu’il a un peu un rôle de mentor, il a beaucoup de choses à dire et des choses pertinentes. Cela existe du "mentorship" un peu moins sain. Mais ce n’est pas le cas ici, c’est très naturel, rien de forcé, on peut donc effectivement un peu le qualifier de mentor.»

Le public

«Ça pousse à s’activer, beaucoup d’excitation, mais il n’y a pas de raison de vouloir se pousser davantage. Je sais que le public sera là. En l’occurrence, je n’ai pas encore vu le public, mais je sais que le public sera présent, bruyant. C’est certainement une force que je pourrai utiliser. Ce ne sera que du bonus.»

À quoi s’attendre lors des matchs

«On peut s’attendre à une équipe qui essaiera de terminer une série de défaites, une certaine attention aux détails, au scouting. C’est ça la priorité. J’ai appris en grandissant, que ce soit en poussin, minime ou pro que pour faire de grands matchs, il ne faut pas rentrer avec cet état d’esprit là (briller à tout prix, NDLR). Il faut se concentrer sur les fondamentaux, les bases, le flow viendra de lui-même.»

Sur quoi il a progressé depuis les JO

«Dans un peu tout, notamment la connaissance de moi-même, de mes coéquipiers. Après ça se traduit sur plein de secteurs. Il y a une progression sur certaines stats, d’autres qui se maintiennent. Mais on a beaucoup progressé aussi grâce à Harrison (Barnes) et Chris (Paul), ils ont beaucoup aidé, on se rapproche de plus en plus de la recette pour gagner.»

Propos recueillis en conférence de presse à Nanterre