Après George Clooney, Bruce Springsteen ou encore Neil Young, c’est au tour de Jack White, l’ancien chanteur et guitariste des White Stripes, de s’exprimer publiquement sur la politique de Donald Trump. Tout a commencé en début de semaine, lorsque le musicien a partagé sur les réseaux sociaux une photographie du président américain en compagnie de Volodymyr Zelensky lors d’une rencontre organisée dans le bureau ovale de la Maison Blanche. L’interprète de Stop Breaking Down a profité de cette publication pour se moquer de la décoration de la pièce et surtout, pour critiquer sans détour la politique menée par le Républicain. « Regardez comment Trump a transformé la Maison Blanche, un lieu historique, en un endroit totalement dégoûtant, écrit Jack White sur les réseaux sociaux. Le bureau ovale ressemble maintenant au vestiaire d’un vulgaire catcheur professionnel, avec des décorations criardes remplies d’or. » La salle est notamment décorée de quatre cadres dorés, d’une dizaine de coupes en or ou encore d’une cheminée aux moulures de la même couleur. « Une bible Trump plaquée or serait parfaite sur ce portemanteau », plaisante le musicien. « Regardez ses goûts dégoûtants. Seriez-vous prêts à acheter une voiture d’occasion à cet escroc ? Pire, à lui donner les codes nucléaires ? Quelle honte pour l’histoire américaine », insiste-t-il.
Toujours très réactifs envers les critiques négatives réalisées à l’encontre de l’homme d’État, les porte-paroles de la Maison Blanche n’ont pas tardé à réagir. Jack White a été traité de « loser has-been », qui essaye de se faire « passer pour un véritable artiste », par Steven Cheung, le directeur de la communication de la Maison Blanche dans un communiqué partagé au Daily Beast . C’est un « manque de respect à la splendeur et à l’importance du Bureau ovale », ajoute-t-il.
Passer la publicitéTrump, un danger « pour le monde »
La querelle ne s’arrête pas là. Jack White s’est empressé de répondre à l’administration Trump. « Je pensais que nous avions vaincu le fascisme pendant la Seconde Guerre mondiale et que nous ne le permettrions plus jamais dans le monde. Je n’exprime pas toujours publiquement mes opinions politiques et comme tout le monde, je ne connais pas toujours tous les faits, mais quand il s’agit de cet homme et de cette administration, je ne me tairais pas. » Pour Jack White, « Donald Trump est un danger pas seulement pour l’Amérique mais pour le monde entier ». Et « ce n’est pas une exagération », précise-t-il. L’artiste en profite pour donner quelques leçons politiques à Donald Trump. Il invite ce dernier à se concentrer sur « son inclusion dans le dossier Epstein », « ses tactiques à la Gestapo avec l’ICE » ou encore sur les « enfants mourants au Soudan, à Gaza, et dans la République démocratique du Congo ».
Jack White épingle aussi la politique économique du président américain. « Cet escroc orange a dépensé plus d’argent du contribuable à tricher au golf qu’à aider qui que ce soit dans le pays. » Donald Trump n’apportera pas de « progrès » mais que « de la poudre aux yeux et des allégements fiscaux pour les ultra-riches », selon lui. L’artiste invite les MAGA (membres du mouvement « Make America Great Again ») à profiter de leur « salle de bal à 200 millions de dollars à la Maison-Blanche et des bibelots dorés tape-à-l’œil de chez Home Depot », car le président « ne dépensera pas d’argent pour vous aider, sauf si vous correspondez à son programme de riches idiots suprémacistes blancs ».
Ce n’est pas la première fois que le chanteur épingle Donald Trump. En septembre, l’artiste et sa sœur Meg White, également membre des White Stripes, ont porté plainte contre le président, l’accusant de « détournement flagrant » de leur chanson Seven Nation Army. Le morceau a été utilisé dans une de ses vidéos de campagne politique.