«Volodymyr, peux-tu frapper Moscou?» : Trump aurait encouragé Zelensky à attaquer la Russie en profondeur

«Volodymyr, peux-tu frapper Moscou?» : Trump aurait encouragé Zelensky à attaquer la Russie en profondeur

Guerre en Ukraine: Trump menace les alliés de la Russie de droits de douane à 100% sans accord «d'ici 50 jours»

Donald Trump aurait demandé au président ukrainien s’il était disposé à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg si les États-Unis lui fournissaient des armes de longue portée, rapporte mardi le Financial Times.

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Donald Trump continue de souffler le chaud et le froid sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Après avoir réduit un temps la voilure des aides américaines destinées à Kiev - notamment sur le renseignement - le président américain semble avoir changé son fusil d’épaule, annonçant lundi 14 juillet un réarmement massif de l’Ukraine à travers l’Otan et fixant aux Russes un ultimatum de 50 jours pour mettre fin au conflit sous peine de sanctions sévères.

Selon une information rapportée ce mardi par nos confrères du Financial Times, le locataire de la Maison-Blanche aurait même encouragé son homologue ukrainien à intensifier ses frappes en profondeur sur le territoire russe avant de le sonder : serait-il prêt à frapper des villes comme Moscou et Saint-Pétersbourg s’il était doté de missiles américains de longue portée ?

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«Volodymyr, peux-tu frapper Moscou ? Peux-tu frapper Saint-Pétersbourg ?» aurait ainsi demandé Donald Trump à Volodymyr Zelensky lors d’un entretien téléphonique le 4 juillet, d’après deux sources au fait de cet échange qui se sont confiées au journal britannique. «Absolument. Nous le pouvons si vous nous donnez les armes», aurait aussitôt répondu le dirigeant ukrainien.

«Porter la guerre aux Moscovites»

Nul ne sait pour l’heure si les États-Unis livreront de telles armes à Kiev, car l’accord signé avec l’Otan lundi ne mentionne que des équipements défensifs. Mais cet échange en dit long sur la frustration croissante de Donald Trump face au refus de Vladimir Poutine de s’engager dans les négociations de cessez-le-feu, analyse le FT. La lassitude se fait d’autant plus grande ce 4 juillet que Donald Trump a encore en tête son entretien la veille avec l’hôte du Kremlin, qualifié par l’Américain de «mauvais».

Un responsable occidental cité par le Financial Times estime que cette discussion reflète un désir de plus en plus partagé par les Occidentaux de «porter la guerre aux Moscovites» et ainsi forcer le Kremlin à s’engager dans les négociations.

Les déclarations du président Trump sont très sérieuses

Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin

Six jours après le fameux coup de fil, le 10 juillet, Kiev se serait vu remettre par les Américains lors de la Conférence de Rome sur le redressement de l’Ukraine une liste d’armes de longue portée qui pourraient potentiellement être mises à la disposition des Ukrainiens via les alliés européens, poursuit le Financial Times.

Si ni la Maison-Blanche ni le bureau présidentiel ukrainien n’ont commenté les révélations du Financial Times, la séquence semble porter ses fruits. Le Kremlin a en effet indiqué ce mardi rester prêt à négocier avec l’Ukraine tout en disant avoir besoin de temps pour répondre aux déclarations «sérieuses» du président américain Donald Trump. «Les déclarations du président Trump sont très sérieuses. Nous avons bien sûr besoin de temps pour analyser ce qui a été dit à Washington et si, ou quand, le président Poutine le jugera nécessaire, il commentera», a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à des journalistes.