Frédéric Rouvillois est professeur de droit public et écrivain. Il a récemment publié Politesse et politique (Cerf, 2024).
«Que rien ne change pour que tout change !» C'est au renversement de la célèbre formule du prince de Salinas que fait songer la petite comédie qui s'est déroulée le 18 juillet après-midi au Palais Bourbon, pendant le premier tour de l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale - avec la farandole des avanies, outrages, vexations et incivilités infligés publiquement au benjamin de l'assemblée, le député Rassemblement national Flavien Termet, 22 ans, par les dizaines de députés de gauche qui, allant voter et sûrs de la victoire, refusèrent ostensiblement de lui serrer la main - accompagnant parfois leur geste d'un sourire mauvais, d'une remarque sarcastique, d'un regard méprisant ou d'une grimace de dégoût, voire d'un simulacre de menace physique, à l'instar du député marseillais la France insoumise Sébastien Delogu, l'agitateur de drapeau palestinien, très…