Marine Le Pen confirme que si elle est élue en 2027, Jordan Bardella sera premier ministre

Marine Le Pen et Jordan Bardella. Sébastien SORIANO / Le Figaro

Le Rassemblement national doit se préparer à «exercer concrètement le pouvoir», estime le président du RN, Jordan Bardella, dans un entretien croisé au JDD.

La cheffe de file du Rassemblement nationale, Marine Le Pen, officialise dans une interview croisée avec le député européen Jordan Bardella le fait que ce dernier sera son premier ministre si elle est élue. «J'ai pris la décision, comme potentielle candidate à la présidentielle, de présenter aux Français celui qui serait le Premier ministre si j'étais élue», affirme Marine Le Pen, dans une interview au JDD publiée samedi soir. «Ce ticket est absolument nécessaire parce que les Français doivent savoir qui sera le chef du gouvernement s'ils nous font confiance», poursuit-elle.

Pour le jeune homme de 28 ans, qui conduira la liste du RN aux européennes du mois de juin, le parti doit se préparer à «exercer concrètement le pouvoir», car «la question n'est plus de savoir» s'il va arriver au pouvoir, «mais quand».

Interrogée sur la nature de leur relation, Marine Le Pen décrit «une relation de respect, de travail et d'égalité de l'investissement», et une «complémentarité» entre deux personnes avec des «personnalités et des expériences différentes», mais qui pensent «la même chose».

«Je travaille à ce que les Français me confient le poste de président de la République. Jordan travaille à ce que lui soit confié le poste de premier ministre. Nous sommes, l'un et l'autre, imprégnés de ces futures fonctions», expose-t-elle.

Jordan Bardella évoque lui la «relation de confiance» qui les unit, avec dans leur «tandem politique» «de l'amitié, de l'affection et surtout de la loyauté». «L'une des grandes responsabilités d'un chef de parti, c'est de trouver un héritier. Il n'y a rien de pire qu'un dirigeant qui fait tout pour ne jamais avoir de successeur», se félicite la députée du Rassemblement national.

Interrogée sur le remaniement qui a vu cette semaine Gabriel Attal succéder à 34 ans à Elisabeth Borne à la tête du gouvernement, la dirigeante estime que la macronie s'est tiré «une balle dans le pied»: «les macronistes viennent de tuer le seul argument qu'ils avaient contre Jordan, puisqu'ils avaient commencé à développer l'idée que Jordan était trop jeune pour être Premier ministre», ironise-t-elle.