Elle est là, à portée de main, posée sur la table de son atelier, avec ses courbes en rondeur et son jeu d’ondulation rappelant les reflets de la Seine. «Cette torche, c’est mon année olympique», nous glisse Mathieu Lehanneur en tirant sur sa cigarette électronique. Faut-il y voir une sorte de consécration? «Cela voudrait dire que je suis au sommet de la montagne et qu’il faut redescendre. Mais il faut avouer qu’il n’y a pas beaucoup de projets dans une vie d’artiste susceptible d’être vu par des milliards de personnes», reconnaît-il, un peu gêné.
Et dire que ce jeune quinquagénaire, au physique de star hollywoodienne, aurait pu passer à côté de cette opportunité. «Je ne suis pas fan des appels d’offres. Ils sont au design ce que les speed datings sont à l’amour: pas la meilleure façon de se rencontrer. Je ne suis pas sportif mais lorsque le Comité d’organisation des jeux vous contacte, cela ne se refuse pas. C’est la torche olympique, c’est à Paris…» Avant lui, il y avait eu Starck, en…