À Butler, les supporters de Trump saluent son « cran »

Donald Trump était en meeting samedi dans la petite ville de Butler, en Pennsylvanie, douze semaines après y avoir été victime d’une tentative d’assassinat. À 18h11, heure à laquelle le tireur avait fait feu en juillet, le candidat républicain à la présidentielle a interrompu son discours et observé une minute de silence en hommage aux victimes. 

Dans la foule, certains sympathisants se sont mis à genoux, d'autres ont retiré leur casquette siglée « MAGA » alors qu'un chanteur lyrique a entamé un « Ave Maria », pendant que les tireurs d'élite du Secret Service, impassibles, surveillaient les alentours.

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Dès la minute de silence passée, l'assistance a scandé « fight, fight, fight » (en français : « se battre, se battre, se battre »), devenu le cri de ralliement des républicains depuis le 13 juillet dernier.

« J'apprécie qu'il revienne. Il avait dit qu'il viendrait terminer son discours et pour moi, cela demande du cran », salue Robert Dupain, 53 ans, un salarié du secteur de bâtiment présent le 13 juillet. « C'est ce que ces 50.000 personnes veulent », ajoute-t-il, au sujet des participants autour de lui, tout en reconnaissant une certaine « fébrilité ».

« Il y aura une autre tentative »

Si aucun chiffre officiel n'a été donné, la foule est nettement plus nombreuse que lors du rassemblement de juillet. « Comme je comptais le dire... », a débuté l'ex-président, reprenant le discours qu'il aurait dû prononcer trois mois plus tôt, là où il l'avait laissé.

Un discours qui reprend les habituelles antiennes du candidat, qui s'en prend tour à tour à ses concurrents, aux migrants ou aux sportifs transgenres, le tout sous très haute protection, tant du Secret Service que de la police d'État de Pennsylvanie.

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Malgré tout, Heather Hughes, 43 ans, venue de la ville voisine de New Castle, s'inquiète pour Donald Trump. « Je ne pense pas qu'il soit en sécurité, à mon avis il y aura une autre tentative. Mais il passera à travers », assure-t-elle.

Le 13 juillet, en plein meeting,un jeune homme avait tiré sur l'ancien président, le blessant à l'oreille. Il avait tué un sympathisant dans les gradins et en avait blessé deux autres.

Le Secret Service avait abattu le jeune tireur, Thomas Crooks, 20 ans, juché sur le toit d'un bâtiment à quelques centaines de mètres. La cheffe du Secret Service, Kimberly Cheatle, fut contrainte de démissionner.