À Jérusalem
Ils s’appellent Bisan, Ahmed, Soliman, Abdullah, Adel. Dans une autre vie, ils étaient vidéaste, secouriste, médecin. Maintenant, ils se font le relais des souffrances des civils à Gaza. Alors que l’accès de la presse étrangère dans le territoire palestinien reste interdit, la couverture de la guerre menée par Israël contre le Hamas relève du chemin de croix pour les rares journalistes encore dans l’enclave. Sur internet, cependant, des voix de Palestiniens parviennent à percer cette chappe médiatique en racontant leur quotidien tragique sur place. Certains endossent même un rôle de journalistes citoyens et rassemblent des communautés massives, de centaines de milliers, voire de millions d’abonnés.
Sur Instagram, Rahaf Shamaly, par exemple, se décrit comme une «chanteuse palestinienne» de 20 ans, passionnée de musique depuis l’enfance. Avant le 7 octobre, celle-ci se montrait en voyage en Égypte ou en Algérie, se prenait en photo souriante, se filmait avec son groupe de musique…