Soudain, une clameur et des applaudissements nourris résonnent dans le hall monumental du Petit Palais à Paris. Tommie Smith, la légende américaine des Jeux olympiques de 1968 à Mexico, s’avance d’un pas hésitant, s’appuyant sur une canne, un grand sourire aux lèvres. L’ancien sprinteur, médaillé d’or du 200 mètres, est accueilli par Nicolas Namias, le président du directoire du groupe bancaire BPCE (Banque populaire, Caisse d’Épargne, Natixis…), partenaire Premium des JO, qui a privatisé une partie du Petit Palais le temps des Jeux olympiques. L’athlète de 80 ans salue chaleureusement le millier d’invités de la banque et lève le poing. Comme il l’avait fait en 1968, lorsque, avec John Carlos l’autre médaillé américain, il était resté tête baissée pendant leur hymne national, et avait levé un poing ganté de noir pour protester contre le racisme aux États-Unis. L’image fait partie de l’histoire des Jeux.
Mercredi 31 juillet, Tommie Smith était…