Il tournait autour depuis le début de ce Tour d'Espagne, lui qui avait déjà récolté cinq top 10 mais sans s'imposer. Cette 15e étape entre Veiga/Vegadeo et Monforte de Lemos fut la bonne pour Mads Pedersen, qui s'est imposé au sprint devant Orluis Aular (Movistar) et Marco Frigo (Israel Premier-Tech), dimanche 7 septembre.
Le maillot vert, deuxième derrière David Gaudu lors de la 3e étape, était présent dans l'énorme échappée du jour qui comptait presque 50 coureurs, permettant au peloton de fermer le rideau pour la journée. Jay Vine, déjà double vainqueur d'étape sur cette édition, et Louis Vervaeke ont un temps tenté de filer en duo, avant de voir un groupe de sept coureurs avec notamment le vainqueur du jour et Egan Bernal (Ineos Grenadiers) les reprendre à huit kilomètres de l'arrivée.
Le Danois, épouvantail du groupe pour le sprint qui s'annonçait, a pris ses responsabilités en lançant de loin, alors que Magnus Sheffield (Ineos Grenadiers) a glissé dans le dernier virage. Il récolte sa 60e victoire professionnelle, sa 11e en Grand Tour et sa 4e sur la Vuelta, lui qui en avait déjà glané trois en 2022. "On avait très très faim. Ca commençait à peser de ne pas gagner. Aujourd'hui, c'était une des plus belles victoires qu'on pouvait avoir. On a beaucoup travaillé, douté, finalement on l'a fait", s'est félicité son coéquipier Julien Bernard au micro d'Eurosport. "La première victoire, c'est la plus dure à aller chercher. Je suis ému parce que c'est une victoire collective. Ce sont des victoires qui pèsent et dont on se souvient", a poursuivi le Français.
La course a été marquée par un incident à 56 kilomètres de l'arrivée lorsqu'un manifestant, affublé d'un drapeau, a surgi d'un fourré en prenant la direction du peloton. S'il est tombé dans le fossé avant d'atteindre la route, cela a déclenché une vague dans le peloton, accentuée par le passage d'un membre des forces de l'ordre juste devant la tête du groupe. Le coureur espagnol de Movistar, Javier Romo, a notamment chuté à la suite de ce mouvement.