Un homme jugé pour avoir menacé de décapiter la maire de Romans-sur-Isère
Plus d’un mois après la mort de Thomas lors d’une fête de village à Crépol, un homme accusé d’avoir menacé de mort la maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, sera jugé ce vendredi après-midi en comparution immédiate, a appris Le Figaro auprès de l’édile.
«Générations de délinquants»
À la suite du meurtre de cet adolescent de 16 ans, l’édile s’était élevée contre une partie de la population du quartier de la Monnaie, où résident certains suspects, qu’elle a qualifiés de «générations de délinquants». Cette prise de position lui a valu des intimidations, mais aussi des menaces de mort.
Sur Instagram, un individu l’a ainsi prévenu qu’il allait «jongler» avec sa tête et que tout cela serait «effectif d’ici un mois». Refusant de céder aux intimidations, Marie-Hélène Thoraval a porté plainte. Jeudi, un homme, suspecté d’être l’auteur de ce message a été interpellé par la police judiciaire en Seine-Saint-Denis. Il doit être jugé en comparution immédiate ce vendredi après-midi, s’il ne demande pas de délai pour préparer sa défense. Il encourt trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.
«Je n'ai jamais perdu mon sang-froid»
Le 6 décembre, un homme interpellé à Marseille a été condamné à huit mois de prison ferme pour «outrages». Il avait contacté la mairie de Romans-sur-Isère en demandant : «Madame la maire a-t-elle une kalash chez elle ? Vous l'avez entendue à la radio c'est une facho. Est-ce qu'elle a des gardes du corps arabes ?» Un troisième individu est encore recherché par les enquêteurs, cette fois pour des menaces d’attentat visant la maire.
L’élue de la Drôme salue la mobilisation des forces de l’ordre. Cette seconde interpellation est perçue comme un «soulagement». Mais elle appelle à «ne pas relâcher la vigilance». «Je n’ai jamais perdu mon sang-froid, remarque-t-elle. Mais des énergumènes, il y en a encore beaucoup d’autres.»