L'influenceur algérien Doualemn obtient devant la justice sa remise en liberté et l'annulation de son obligation de quitter le territoire français
La justice accorde un nouveau sursis à Doualemn. Le tribunal administratif de Melun a annulé, jeudi 6 février, l'obligation de quitter le territoire français délivrée contre cet influenceur algérien au cœur d'un bras de fer diplomatique entre Paris et Alger. Les juges ont également ordonné à la préfecture de l'Hérault "de lui délivrer une autorisation provisoire de séjour" le temps du réexamen de son dossier, ouvrant ainsi la voie à sa libération du centre de rétention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).
L'influenceur avait contesté en urgence son OQTF et son interdiction de retour sur le territoire français émise pour une durée de trois ans par le préfet de l'Hérault fin janvier. La justice lui a donné gain de cause et "enjoint à l'autorité préfectorale de réexaminer la situation de l'intéressé dans un délai de trois mois", durant lequel il pourra demeurer légalement en France.
Le ministère de l'Intérieur fait appel
Doualemn "sort de rétention", ont salué ses avocats, jeudi soir, évoquant "une décision logique" mettant un terme à "une rétention illégale depuis le 29 janvier". "Le ministère a joué son va-tout et a perdu", ont commenté Marie David-Bellouard et Julie Gonidec. "Cette succession de mesures signe un acharnement féroce et aveugle, aujourd'hui sanctionné."
En début de soirée, le ministère de l'Intérieur a fait savoir à franceinfo qu'il allait faire appel de la décision du tribunal administratif de Melun. Ce recours n'est pas suspensif et ne sera donc pas de nature à maintenir l'influenceur derrière les barreaux.