Top 14 : Toulouse se remet la tête à l’endroit en marchant sur Castres, son voisin

À Toulouse, la défaite est interdite. Les larges revers, eux, sont encore moins acceptables. La gifle à Montpellier la semaine dernière n’est pas passée. Une anomalie dans le moteur de la machine toulousaine. Preuves de cette vexation, des « accrochages » à l’entraînement et une semaine sous tension, dixit Romain Ntamack. Ce samedi soir, réaction immédiate du champion de France en titre. Et quelle réaction...

Dans le derby face à Castres, les Toulousains s’en sont surtout remis à la puissance de leurs avants pour écraser leurs homologues (59-12). L’indiscipline a pourtant pourri les envies de jeu des joueurs d’Ugo Mola. Plus fringants, les Castrais ont sanctionné par deux fois leurs adversaires du soir, grâce à la botte de Popelin. Au quart d’heure de jeu, les champions de France se sont réveillés et, en force, le talonneur Guillaume Cramont a planté le premier essai de la rencontre.

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Cramont comme un trois-quarts

Popelin a ensuite remis les siens devant avant de se blesser. La tuile pour les Tarnais, qui doivent déjà faire sans leur ouvreur Louis Le Brun, gravement blessé à un genou. Solidaires, les visiteurs ajoutaient encore trois points grâce à Palis et punissaient des Toulousains beaucoup trop indisciplinés (8 pénalités en 31 minutes). La suite ? Le Cramont’s show.

Le talonneur formé à Dax décidait, seul, de franchir la ligne adverse pour la deuxième fois de la partie après une pénalité jouée à la main. Imaginez un peu, les deux internationaux Julien Marchand et Peato Mauvaka, eux aussi talonneurs du Stade Toulousain, ne sont pas là. Cramont, lui, est bien là. Et a même inscrit un triplé sur la sirène après avoir touché le ballon à trois reprises sur la même action. À la pause, Thomas Ramos et les siens comptaient sept points d’avance (19-12).

Le réveil de la force

Vous avez raté le début de la seconde période ? Dommage pour vous. Sur une combinaison en touche avec l’inévitable Cramont au lancer, le troisième-ligne centre Théo Ntamack a pris le ballon, a cassé deux plaquages et a marqué le 4e essai des Rouge et Noir. Ça y est, la machine était bien lancée. Ce même Ntamack - à l’image de son oncle Francis à l’époque - a lui aussi été l’auteur d’un doublé à la 47e minute après une bonne fixation de Graou en bout de ligne. Les Tarnais n’y étaient plus.

Alors quand les trois-quarts se sont mêlés à la fête... Sur une bonne prise de balle, Ramos s’est décalé, a trouvé Lebel le long de ligne pour le sixième essai des champions de France (55e). Moins de 10 minutes plus tard, Barassi - exceptionnellement repositionné à une aile - a poursuivi le festival toulousain, inscrivant là le septième essai. Les dernières banderilles plantées par Pita Ahki à trois minutes de la fin et Matthis Lebel ne sont qu’anecdotiques. Le score final fait mal (59-12).

La réaction toulousaine a bien eu lieu à Ernest-Wallon ce samedi soir. Vexés, Ugo Mola et sa troupe n’ont pas fait dans la dentelle. Et c’est le CO qui en a fait les frais. Le Stade Toulousain va désormais se tourner vers le prochain déplacement à Bayonne le 5 octobre prochain. Le Castres Olympique, lui, rentre les valises bien remplies, l’infirmerie pleine et sans point. Il faudra se rattraper le samedi 4 octobre face au Racing 92.