La manifestation «contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection de tous les enfants» a finalement été autorisée. Organisée à l'appel de cinquante et une organisations parmi lesquelles La France insoumise (LFI), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Attac, Solidaires et l'Observatoire national des pratiques et des violences policières, la marche doit s’élancer de Barbès (18e) à 14 heures pour rejoindre la place de la République (3e) où se tiendra, en fin d’après-midi, un concert des rappeurs Médine, Kery James et Tunisiano.
Jeudi 18 avril, la préfecture de police de Paris avait interdit cette marche en invoquant de «forts risques de troubles à l’ordre public». Saisi par les organisateurs, le Collectif marche 21 avril 2024, la justice avait décidé, vendredi, de suspendre cette interdiction préfectorale estimant que cette dernière portait «une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation».
Revendications sous-jacentes
«Je ne regrette pas la décision de justice, j’en prends acte», a réagi le préfet de police de Paris Laurent Nunez, sur BFMTV, ce dimanche. «Si j’ai pris cet arrêté, c’est parce que les thèmes de la manifestation ne sont pas uniquement ceux qui ont été annoncés officiellement. Un certain nombre des collectifs présents appelle notamment à lutter contre les violences policières», a détaillé le préfet de police de Paris, avant de pointer d’autres revendications sous-jacentes : «Il était aussi question de la lutte contre un État post-colonial, qui traiterait, selon ces collectifs, les jeunes de nos quartiers comme les jeunes à Gaza», a-t-il ainsi expliqué.