La Collection Al Thani s’ouvre à l’art contemporain

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La Collection Al Thani s’ouvre à l’art contemporain

Vue de l’exposition « Les Sept Sens célestes » avec, au fond, le grand tableau du peintre roumain Adrian Ghenie, à droite, l’œuvre en céramique d’Edmund de Waal et, à gauche, les trésors du patrimoine. © The Al Thani Collection 2025. All rights reserved. Photographie par Marc Domage.

CRITIQUE - À l’Hôtel de la Marine, l’exposition « Les sept sens célestes » mêle délicatement trésors du patrimoine et peinture figurative, suggestive, mais pas trop.

Quand l’art contemporain, ce transgressif, est collectionné au Qatar, comment se présente-t-il à Paris ? D’autant que le collectionneur est Son Altesse Cheikh Abdullah Ben Hamad Al Thani qui est un cousin de l’Émir Tamim ben Hamad Al Thani mais ne représente pas l’État du Qatar (la Collection Al Thani est une initiative personnelle du Cheikh Hamad, non liée aux initiatives étatiques qatariennes). Pour sa première exposition contemporaine à l’Hôtel de la Marine, ce petit royaume a misé sur la peinture, figurative qui plus est.

Que peut-on montrer et que doit-on éviter ? La frontière culturelle d’un pays musulman qui va accueillir Art Basel Qatar en février 2026 est sensible, quoique non énoncée. Lorsque Jeff Koons a exposé à Doha en novembre 2021 à l’invitation des Qatar Museums, il a offert le plus inoffensif de son œuvre néo-pop et les secrets des collections privées au Moyen-Orient n’ont pas été divulgués. Cela demande donc du tact, voire de la diplomatie, tant dans les sujets…

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