Le président vénézuélien Nicolas Maduro traite le président salvadorien de "violateur en série des droits humains"
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a taxé de "violateur en série des droits humains" son homologue salvadorien Nayib Bukele. Ce dernier a proposé d'échanger 252 Vénézuéliens incarcérés dans son pays après leur expulsion par les Etats-Unis contre des "prisonniers politiques" détenus au Venezuela. "C'est un violateur systématique et en série des droits humains depuis le Salvador contre les Vénézuéliens", a-t-il lancé, lundi 21 avril lors de son émission hebdomadaire de télévision, demandant leur "libération sans conditions".
"Face à l'abus absolu des droits humains, je lui dis : 'Monsieur Bukele, conformez-vous au droit (...) donnez preuve de vie de tous les jeunes kidnappés. Dites où il y a une procédure de justice, pour quelle raison, quels crimes ils ont commis, permettez l'accès à un avocat (...) Renoncez à la voie de la disparition forcée. Et tôt ou tard, libérez-les sans condition", a-t-il ajouté. "Une liberté inconditionnelle pour les jeunes qui sont kidnappés au Salvador", a-t-il encore exigé, estimant que l'incarcération des Vénézuéliens au Salvador est "un grave crime contre l'humanité".
Un peu plus tôt dans la journée, le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, avait, lui aussi, exigé "la liberté inconditionnelle" des migrants, sommant les autorités salvadoriennes de répondre aux "communications" et "recours" judiciaires envoyés par Caracas. Il a ajouté qu'on "ne peut pas comparer" les Vénézuéliens détenus au Salvador "sans procédure" avec "les personnes arrêtées [au Venezuela] pour tentative d'assassinat du président (...) vouloir faire sauter des casernes, ou enlèvement".