Instituteurs, curés, villageois, marins…Le pays perdu de Marcel Pagnol
Cet article est tiré du Figaro Hors-Série «Pagnol» : retrouvez la vie et l'œuvre de ce provençal aux multiples talents, dramaturge, cinéaste, écrivain… qui a enchanté le monde par son regard solaire.
Lors de sa réception à l'Académie française, Marcel Pagnol avait, en prophète, exhumé de sa prodigieuse culture un certain Camille de Sainte-Croix qui écrivait jadis : « Il viendra peut-être un moment où le langage de ces jolies scènes ne sera plus le langage du jour ; mais alors, au lieu de se montrer fanées, fripées, mornes, comme nous apparaissent certains succès artificiels, on leur trouvera un autre charme, non moins précieux, d'évocations justes, et de peintures d'époque. » Le jeune académicien imaginait-il alors que les mots de son devancier sonneraient si juste pour définir le monde auquel il avait lui-même donné vie ?
Le curé et l'instituteur
On ne saurait parler de Pagnol sans commencer par l'enfance et, par là même, par la figure tutélaire de l'instituteur et par ce qu'on appelait alors…