Après leurs homologues allemands ou polonais, les paysans français multiplient à leur tour les mouvements de contestation un peu partout dans l’Hexagone. La colère qui couve depuis la rentrée de septembre au niveau local pourrait bientôt déboucher sur une grande manifestation nationale. Dépassés par leur base, les états-majors des organisations syndicales ne semblent plus avoir le choix. «Dans la foulée de son conseil d’administration mercredi prochain, la FNSEA pourrait annoncer la mise en place d’une manifestation à l’échelle du pays», indique un proche du dossier.
En attendant, c’est en Occitanie que la contestation est la plus forte. Au sud-ouest de Toulouse, près de 200 paysans bloquaient toujours vendredi l’autoroute A64, à hauteur de Carbonne, bien déterminés à camper sur place tout le week-end. «Tant que nous n’aurons pas eu un rendez-vous avec Gabriel Attal, nous maintenons notre blocus, a expliqué au Figaro Jérôme Bayle, agriculteur à Montesquieu-Volvestre. Nous sommes bien organisés…