« Bonjour, vous êtes au cabinet de la maison médicale. Nous vous informons que nous n'avons plus de places disponibles, merci de réessayer plus tard. » Échec. Xavier P. perd patience. Tout recommence. Un an après une première rééducation à l'épaule, le cariste quinquagénaire se retrouve sans solution. Chercher un cabinet de masseur-kinésithérapeute jusqu'à une heure de route. Appeler. Être inscrit sur une liste d'attente qui n'évolue pas. Ou tout simplement, essuyer des refus.
« Comment je fais si on ne m'accepte nulle part avant la fin de mon arrêt maladie ? », se désespère le patient. L'absence de soins devient presque une solution. Au risque d'accumuler les petites blessures, compenser une lésion par une autre. « L'absence de soins de kinésithérapie peut être, sur le long terme, très dangereux, souffle Pascale Mathieu, la présidente de l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes. La société pense qu’il n’y aura pas de conséquences s'il n'y a plus de kinés, c'est faux. Nos études…