«Il cherche à brûler les étapes» : Le Pen esquive la proposition de débat avec Attal et le renvoie vers Bardella
L’idée fait-elle déjà «pschitt», pour reprendre la fameuse formule de Jacques Chirac ? Alors que le premier ministre doit tenir une nouvelle conférence de presse, mercredi matin, sur la crise agricole, Gabriel Attal, présenté dès sa nomination comme la parfaite arme anti-RN par les huiles macronistes, est sorti du bois mardi soir dans des confidences au Figaro. Attaquant le bilan du parti à la flamme au Parlement européen, à quatre mois du scrutin communautaire, le chef du gouvernement en a profité pour faire une proposition à la présidente des députés RN.
Il se disait «prêt» à «débattre» des difficultés du monde rural avec Marine Le Pen. «On ne l'entend pas beaucoup, sûrement parce qu'elle n'est pas à l'aise avec le bilan de son parti au Parlement européen. C'est trop facile de ne rien dire», avait raillé l'hôte de Matignon à quelques jours de l'ouverture du Salon de l'Agriculture. Un projet médiatique... déjà retoqué par la principale intéressée. Dans une publication X, l’ancienne candidate à la présidentielle tance la suggestion du premier ministre qui «cherche à brûler les étapes.»
Un débat Attal-Bardella ?
«En pleine campagne européenne, l’arme “anti-Bardella” devrait surtout accepter le débat que lui a proposé notre tête de liste et président du RN», a également grincé Marine Le Pen. Si plusieurs chaînes de télévision, comme TF1 ou BFMTV, se sont déjà mises sur les rangs pour organiser ce duel entre les deux jeunes responsables politiques, selon les informations du magazine Challenges, le refus de la leader nationaliste sera probablement moqué, dans les prochaines heures, par les ténors de la majorité. Qui y verra un moyen de se dérober.