Anne Hidalgo: «Paris-Tahiti Plages»
«Un jour j’irai à Tahiti, c’est là que je vivrai ma meilleure vie…» La rengaine kitsch qui, il y a quelques années, a fait danser la France populaire résume dans l’opinion le long voyage d’Anne Hidalgo. Tout est là pour épicer le cocktail du scandale. Une équipée longue et lointaine, la confusion entre les travaux publics et les plaisirs privés, le décalage entre la lumière estivale des lagons et l’automne tragique d’un pays ébranlé dans ses fondements par la bascule de l’Histoire.
La maire de Paris crie à l’injustice, plaide l’indulgence, mais quand Jean-Michel Blanquer s’était rendu pour un court séjour, à ses frais, pendant les vacances, à Ibiza, la même avait dénoncé «la désinvolture et la légèreté» du ministre de l’Éducation nationale. Ces deux mots lui reviennent en boomerang. On pourrait en trouver d’autres, tant la maire de Paris excelle dans l’exercice du redressement moral et du double discours. Jamais en retard d’une leçon écologique, elle se montre sur les réseaux sociaux roulant…