Venezuela : Maduro annonce la création d’un «État nouveau» avec sa réforme constitutionnelle
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé ce mercredi 15 janvier la création d'une commission chargée de mener à bien une réforme constitutionnelle devant déboucher sur un «État nouveau», cinq jours après son investiture pour un troisième mandat et alors que l'opposition revendique toujours la victoire à l'élection présidentielle de juillet.
Sans donner de détails sur les changements qu'il souhaite impulser, il a déclaré vouloir «construire un État nouveau, en définissant clairement le profil de la société que nous voulons d'un point de vue culturel et institutionnel», lors de son discours annuel sur l'état de la nation mercredi devant l'Assemblée nationale. Il s’agit d’une «grande et puissante réforme de la Constitution pour élargir la démocratie, pour définir le profil de la société (...) et poser les bases plus claires (...) d’une économie nouvelle, auto-suffisante, non dépendante et diversifiée», a-t-il affirmé.
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Le dirigeant de gauche a également parlé d’un «système de gouvernement communal pour cette période (présidentielle) 2025-2031», ce que l’opposition considère comme un moyen de retirer le pouvoir aux élus tels que les gouverneurs et les maires malgré les promesses de Maduro qui assure que c’est un « nouveau système pour gouverner avec le peuple».
«Un système de gouvernement communal pour la période 2025-2031»
Il s'agit d'une «grande et puissante réforme de la Constitution pour élargir la démocratie, pour définir le profil de la société (...) et poser les bases plus claires (...) d'une économie nouvelle, auto-suffisante, non dépendante et diversifiée», a-t-il affirmé. Le dirigeant de gauche a également parlé d'un «système de gouvernement communal pour cette période (présidentielle) 2025-2031», ce que l'opposition considère comme un moyen de retirer le pouvoir aux élus tels que les gouverneurs et les maires malgré les promesses de Maduro qui assure que c'est un « nouveau système pour gouverner avec le peuple».
La réforme, qui sera soumise à un référendum à une date non précisée, survient après l'approbation ces derniers mois de plusieurs lois «antifascistes» ou «anti-corruption» jugées liberticides par l'opposition qui craint qu'elles permettent d'arrêter des gens critiquant le pouvoir. La commission sera présidée par le procureur général Tarek William Saab, qui a participé à la rédaction de la Constitution de 1999, voulue par l'ancien président Hugo Chavez. La vice-présidente Delcy Rodriguez et l'épouse du président Maduro, Cilia Flores, font également partie de la commission.
Le président socialiste a été proclamé vainqueur de la présidentielle de juillet avec 52% des voix par le Conseil national électoral (CNE) qui n'a cependant pas publié les procès-verbaux des bureaux de vote comme le prévoit la loi, se disant victime d'un piratage informatique. Une explication jugée peu crédible par de nombreux observateurs. Sa victoire n'a pas été reconnue par une grande partie de la communauté internationale. L'opposition, qui a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, assure que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 67% des voix lors du scrutin du 28 juillet.