La Chine a diffusé lundi 14 octobre une image de propagande déconcertante lors de ses derniers exercices militaires autour de Taïwan lancés en début de semaine. L’illustration chinoise montre l’île entourée de flèches en forme de cœur où il est écrit en chinois : « salut mon cœur », « la patrouille a la forme de notre amour pour vous », indique le quotidien britannique The Guardian. Les garde-côtes chinois ont également affirmé que leurs navires étaient en forme de cœur « parce qu'ils ne pouvaient pas cesser d'aimer Taïwan même lorsqu'ils étaient en service », rapporte le journal Taïpei Times . Les garde-côtes taïwanais ont qualifié cette image de propagande psychologique, faisant partie du harcèlement régulier de la Chine.
Depuis lundi, les forces navales chinoises encerclent l’île pour des exercices militaires avec de nombreuses incursions dans l’espace aérien taïwanais et la diffusion de messages de propagande. Lors de l’opération, la Chine a déployé 14 navires de guerre et 100 avions de chasse.
En parallèle de la démonstration de force que représente cette opération militaire, cette image renvoie à l’intense politique de propagande que Pékin fait peser sur Taïwan, qu’elle souhaite «réunifier» avec le continent dans le cadre du principe d’«une seule Chine». Sans surprise, le message porté par les garde-côtes chinois n’a pas eu l’effet escompté auprès de la population taïwanaise qui l’a décrit sur les réseaux sociaux comme « effrayant », ridicule et violent. Un quotidien taïwanais dénonce même un « harcèlement sexuel » chinois. Ce cœur tracé sur la carte serait une référence à la série télévisée taïwanaise « Hi My Sweetheart » (salut mon cœur), diffusée il y a 15 ans, indique le Guardian, qui rappelle que la star de la série taïwanaise Rainie Yang avait déclaré qu’elle était chinoise et avait relayé des messages prochinois en ligne.
La Chine diffuse régulièrement des fausses informations à propos de Taïwan. Lors de l’élection présidentielle taïwanaise en janvier 2024, la Chine avait créé un deepfake, une vidéo truquée, de Lai Ching-te l’actuel président qui insultait de façon très virulente ses adversaires politiques.