«C’est quoi, alors, la définition du harcèlement?» : la mère de Samara «effondrée» après le rapport du ministère

«C’est quoi, alors, la définition du harcèlement?» : la mère de Samara «effondrée» après le rapport du ministère

Le collège de Samara, à Montpellier, le 22 avril 2023. PASCAL GUYOT / AFP

L’enquête de l’Éducation nationale n’a relevé «aucun manquement fautif» de l'établissement, ni aucune «situation de harcèlement scolaire» à l’encontre de la jeune fille de 13 ans violemment agressée début avril devant son collège.

«Choquée» et «effondrée». Voilà comment s’est décrite la mère de Samara, jeune fille de 13 ans violemment agressée par plusieurs élèves devant son collège de Montpellier le 2 avril dernier, au lendemain de la publication du rapport d'enquête rédigé par l'Éducation nationale. «J’étais très choquée de découvrir tout ça à la télé, j’étais vraiment effondrée hier», a-t-elle raconté au micro de BFMTV.

Le rapport du ministère concluait en effet qu’«aucun manquement fautif de la part du personnel de l'établissement» n’avait été relevé «à l'issue de ses investigations» et qu’il n’était pas possible d’«établir objectivement une situation de harcèlement scolaire à l'encontre de Samara».

«C'est comme si ça n'avait jamais existé»

Pour Hassiba, mère de la jeune fille qui a été plongée dans le coma plus d’une journée à la suite de son agression, cette conclusion est incompréhensible. «Tout ce que ma fille a vécu depuis l’an dernier, c’est comme si ça n’avait jamais existé», a-t-elle déploré. Avant d’ajouter, avec colère : «Faudrait qu’on m’explique à quoi correspond l’histoire de ma fille, le fait qu’elle ait été frappée à plusieurs reprises, humiliée, moquée, insultée, et qu’on lui ait craché dessus. Si ce n’est pas du harcèlement , c’est quoi alors la définition du harcèlement ?»

Dans le détail, le rapport du ministère explique que la jeune fille «ne parlait pas aux adultes des difficultés qu'elle rencontrait et ne semblait pas non plus s'en ouvrir totalement à ses amies. Plusieurs responsables au sein de l'établissement se sont trouvés limités dans leur accompagnement de Samara n'ayant pas assez d'informations pour pouvoir pleinement l'aider». La mission évoque toutefois des «signaux d'alerte qui, agrégés» attestent «d'un mal-être croissant de Samara».