Dans l’agonie de la vieille Europe dépeinte par Mario Draghi lors de la présentation de son rapport sur sa compétitivité, certains seront nécessairement plus épargnés que d’autres. Mais peut-être pas ceux que l’on croit. En témoigne le dynamisme d’une industrie italienne qui parvient, face au rouleau compresseur chinois, à maintenir dans la durée sa compétitivité. Même si les exportations allemandes sont encore 2,5 fois plus importantes que celles de l’Italie, celles-ci déjouent les analyses en vogue sur l’état général de son économie.
Certes, grands fournisseurs de l’industrie allemande, les équipementiers automobiles et l’industrie de la mécanique de l’Italie du Nord subissent aujourd’hui la panne du secteur, au nord des Alpes. Mais ce creux conjoncturel masque une nouvelle réalité : le lien avec l’Allemagne est devenu moins vital, une décorrélation étant à l’œuvre comme l’a montré une étude de la Confindustria citée par La Repubblica. Si l’Allemagne reste le premier…