Ukraine : un missile balistique russe fait au moins cinq morts dans une ville du nord-est
Au moins cinq personnes ont été tuées et 55 ont été blessées mardi 4 février dans une frappe de missile balistique russe sur le centre-ville d'Izioum, dans le nord-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional.
Un journaliste de l'AFP a vu sur place des femmes en pleurs après l'identification du corps d'une des victimes, emballé dans un sac mortuaire.
"Selon les données préliminaires, les occupants ont utilisé un missile balistique", a indiqué sur Telegram le gouverneur Oleg Synegoubov, à la tête de la région de Kharkiv, précisant ensuite qu'il s'agissait d'un missile Iskander.
Selon un bilan actualisé fourni par Oleg Synegoubov, cinq personnes ont été tuées dans cette frappe et 55 ont été blessés.
Selon lui, le missile a "frappé le centre" d'Izioum, qui comptait plus de 40 000 habitants avant la guerre.
Selon les autorités ukrainiennes, la mairie de la ville ainsi qu'un immeuble d'habitation de quatre étages ont notamment été touchés.
"La plupart des victimes sont des employés du bureau des impôts, du service de l'enfance, du service de l'application des lois, d'un collège médical et d'autres institutions", a ajouté Oleg Synegoubov.
Deux jeunes femmes font partie des personnes tuées.
"Elles avaient 18 et 19 ans et une d'entre-elles était enceinte", a écrit le gouverneur sur les réseaux sociaux.
"La force des armes, des sanctions et de la diplomatie"
"Tout était couvert de sang et les fenêtres ont explosé", a dit à l'AFP Laryssa Tchygrynets, qui était au travail à l'inspection des impôts quand le missile russe s'est abattu.
Elle a raconté que la vie à Izioum, une ville située à 40 kilomètres de la ligne de front, était relativement calme et que les habitants avaient commencé à y revenir.
Izioum, située à une centaine de kilomètres de la capitale régionale, Kharkiv, avait été occupée par les forces russes à partir d'avril 2022 jusqu'à ce qu'elles en soient chassées par une contre-offensive ukrainienne en septembre de la même année.
"Nous pensions que tout irait bien désormais, mais voyez ce qu'ils ont fait", a-t-elle dit.
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Le président Volodymyr Zelensky s'est exprimé sur cette frappe russe.
"Il est impossible de se réconcilier avec cette cruauté. Nous devons faire pression sur la Russie, utiliser autant de force que possible - la force des armes, la force des sanctions, la force de la diplomatie - pour mettre fin à la terreur", a-t-il réagi sur Telegram.
Samedi, des frappes massives russes sur l'Ukraine avaient fait 15 morts, parmi lesquels onze, dont un enfant, se trouvaient dans un immeuble résidentiel de la ville de Poltava (centre).
Plus à l'Est, les troupes russes sont parvenues ces dernières semaines à créer une tête de pont sur la rive occidentale de la rivière Oskil, poursuivant leur lente avancées face à une armée ukrainienne confrontée à un manque de recrues et d'armement.
Avec AFP