Ils se rapprochent de la ville d'Alep. Les jihadistes et leurs alliés mènent, dans le nord-ouest de la Syrie, une vaste offensive contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, qui a fait plus de 240 morts depuis mercredi, ont annoncé, vendredi 29 novembre, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et les médias d'Etat syriens. Il s'agit des plus violents affrontements depuis 2020 dans le nord-ouest de la Syrie.
L'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, a recensé vendredi de 24 civils tués, dont 19 dans des frappes de l'aviation russe, alliée du régime, sur les zones rebelles. L'armée syrienne a "envoyé des renforts" à Alep, selon un responsable de la sécurité, qui assure que les assaillants "ne sont pas parvenus aux limites de la cité".
"Ils ont pris le contrôle" de plus de 50 localités
C'est le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et des formations alliées, certaines proches de la Turquie, ont lancé cette offensive mercredi contre les forces gouvernementales. Un correspondant de l'AFP se trouvant du côté des rebelles a fait état d'intenses combats aux abords d'Alep, la deuxième ville de Syrie. "Ils se trouvent à près de deux kilomètres de la ville d'Alep", a affirmé le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. Lors de cette avancée fulgurante, "ils ont pris le contrôle de plus de 50 villes et villages des régions d'Alep et Idleb", a déclaré Rami Abdel Rahmane.
En réaction, la Russie a appelé les autorités syriennes à "mettre de l'ordre au plus vite" à Alep. "Nous demandons à ce que les autorités syriennes mettent de l'ordre au plus vite dans cette zone et rétablissent l'ordre constitutionnel", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dénonçant l'offensive en cours comme une "attaque contre la souveraineté de la Syrie".