Safari, de Sabri Louatah: la voie de son père

Safari est un titre trompeur, car il n’est pas question, ici, d’une expédition en Afrique ou de chasse aux animaux sauvages. Sabri Louatah avait fait une entrée fracassante en littérature avec sa tétralogie adaptée en série télé pour Canal+, Les Sauvages (il ne s’agissait pas non plus d’animaux, quoiqu’il mettait en scène des «bêtes» politiques).

Dans son nouveau roman, Safari est un peintre iranien devenu américain qui fait apparaître dans ses tableaux un coin d’Amérique déserté d’où quelqu’un vient de disparaître. «Safari», c’est aussi le métier dont le narrateur s’est autodésigné, une sorte de «prête-plume», car c’est un écrivain qui écrit surtout pour les autres, mais avec un but singulier: narrer la vie imaginaire et merveilleuse d’un disparu. Il se trouve que c’est un sujet qui le touche de près: cela fait vingt ans que son père est parti sans un mot, sans raison et a laissé sa famille avec nombre de questions sans réponses.

Mots justes

Un père dont tout le monde louait cette qualité rare: il était…

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