La loi de 2004 sur l’interdiction dans les écoles, les collèges et les lycées des signes ostensibles d’appartenance religieuse va fêter ses 20 ans le 15 mars. L’occasion de regarder 35 ans en arrière et de constater de criantes similitudes entre l’affaire du foulard de Creil, en 1989, qui a lentement mené à cette loi, et la vague d’abayas en 2022. Si cette loi dite «sur le voile» est très largement admise en France, elle fait l’objet de tentatives de contournement régulières, orchestrées par des voix dénonçant l’«islamophobie d’État» et développant l’argument de vêtement «culturel» et non «cultuel». Des voix largement relayées sur les réseaux sociaux, promptes à répandre la rumeur. Fin février, le cas du proviseur du lycée Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile, en est la plus récente illustration
Cette loi aurait donc été vaine? «Sans elle, la laïcité à la française n’existerait plus. Nos établissements scolaires feraient…