« Caillebotte avait une forme d'hyperactivité » : entretien avec le commissaire de l'exposition du musée d'Orsay

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« Caillebotte avait une forme d'hyperactivité » : entretien avec le commissaire de l'exposition du musée d'Orsay

Spécialiste de l'art du XIXe siècle, en particulier de la peinture impressionniste, Paul Perrin est conservateur en chef et directeur de la conservation et des collections du musée d'Orsay. Il est co-commissaire de l'exposition « Caillebotte. Peindre les hommes » à Orsay, avec Scott Allan (J. Paul Getty Museum, Los Angeles) et Gloria Groom (The Art Institute of Chicago). SOPHIE CREPY / (c) musée d'Orsay - Sophie Crépy

ENTRETIEN - En revisitant l'œuvre de Caillebotte à travers son regard sur la société de son temps, le musée d'Orsay révèle un artiste inattendu.

Cet article est extrait du Figaro Hors-série«Caillebotte, l'instant impressionniste». Retrouvez dans ce numéro un dossier spécial sur cet artiste de talent qui fut le chef de bande des impressionnistes. 

«Caillebotte, l'instant impressionniste» Figaro Hors-Série Photo Josse/ Photo Josse / Bridgeman Images/SP

Votre exposition explore un angle inédit, celui de la masculinité moderne chez Caillebotte. Comment est née cette idée et pourquoi choisir cet angle ?

L'idée de cette exposition est née il y a environ trois ans, lors de l'acquisition du tableau Partie de bateau. Cette œuvre a été pour nous une véritable révélation, avec ce contraste frappant entre la tenue formelle de l'homme – vêtu d'un chapeau haut-de-forme et d'un costume de ville – et l'activité sportive qu'il pratique avec une certaine satisfaction. Le sujet est tout sauf statique ou dans une posture méditative, mais ancré dans l'action. Cela a immédiatement capté notre attention. Ce tableau incarne parfaitement la modernité masculine qui caractérise l'œuvre de Gustave Caillebotte. C'est alors que nous avons commencé à réfléchir…

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