«On n'a pas le droit de mourir du choléra en France en 2024»: à Koungou, l'épicentre de l'épidémie qui touche Mayotte

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Dans le quartier Kirson, à Koungou, la rivière sert à se laver, à faire la vaisselle, la lessive et même parfois à s’hydrater. Jéromine Doux

Le 101e département de France subit une épidémie depuis mi-mars, venue des Comores, l’archipel voisin. À ce jour, 58 cas ont été recensés et une fillette de 3 ans est morte mercredi soir.

Dans la rivière qui s’écoule au milieu des cases en tôle, au fond d’une allée, deux enfants se frottent mutuellement avec du savon. À côté d’eux, une petite fille astique les casseroles, qu’elle pioche au fur et à mesure dans une grande bassine, à proximité d’un autre bac, rempli de linge. « Ce cours d’eau couvre tous les besoins, y compris alimentaires, assure Julie Durand, chargée de la santé de proximité au sein de l’agence régionale de santé de Mayotte (ARS), au milieu du quartier informel Kirson, à Koungou. Il y a environ 5000 personnes ici. Forcément, ceux qui se trouvent en bas du quartier n’ont pas accès à l’eau la plus propre. Et ils sont nombreux à la boire. »

Une problématique qui fait de ce bidonville l’épicentre de l’épidémie de choléra à Mayotte, où 58 cas ont été recensés depuis la mi-mars. Car cette maladie hydrique, qui provoque des déshydratations sévères pouvant être mortelles, se propage via la consommation d’eau ou d’aliments contaminés. Dans le 101e département…

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