Pyrénées-Atlantiques : l’homme mis en examen pour «meurtre par conjoint» remis en liberté
Un homme âgé de 39 ans, mis en examen mercredi pour «meurtre par conjoint» après le décès de sa compagne survenue lundi à son domicile à Orthez (Pyrénées-Atlantiques) a été remis en liberté ce vendredi et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Pau.
Les premières conclusions de l’autopsie réalisée jeudi excluent «l’intervention d’un tiers dans la survenue du décès», mais «l’instruction se poursuit cependant pour déterminer les causes exactes du décès», signalé lundi à Orthez, a précisé le procureur de la République, Rodolphe Jarry. «Une analyse toxicologique va notamment être ordonnée par le juge d’instruction».
Passer la publicitéL’homme reste mis en examen
L’homme de 39 ans, qui avait déjà été condamné pour violences envers sa compagne, reste mis en examen pour «meurtre par conjoint», a encore indiqué le magistrat. Il ajoute qu’il reviendra au «juge d’instruction d’adapter en temps voulu les chefs de mise en examen».
Lundi, peu après une heure du matin, le mis en cause avait appelé les secours pour leur indiquer que sa compagne de 37 ans ne respirait plus, alors qu’elle se trouvait dans son appartement.
Il a admis «avoir mis une gifle assez forte à la victime vers 16 heures, mais précise que celle-ci était consciente. Il dit l’avoir surveillée pendant la soirée et met en avant le fait que cette dernière a pris des médicaments», avait indiqué mercredi le procureur. Un certain nombre de médicaments ont été retrouvés sur les lieux, selon la même source.
Le suspect déjà condamné pour des faits de violences conjugales
L’homme compte neuf condamnations à son casier pour des affaires de stupéfiants et des violences aggravées. Il a notamment été condamné en mars 2023 à six mois de prison avec sursis probatoire renforcé pendant deux ans pour violences conjugales envers la victime. Il avait aussi reçu une interdiction d’entrer en contact avec elle. Il n’avait pas fait l’objet de nouveau signalement ou de plainte de sa compagne depuis, précise le parquet.
En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur publié fin novembre 2024.