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Frédéric Beigbeder: «François Sureau, ou les effets secondaires d'une entrée à l'Académie Française»
Les écrivains, de plus en plus rares, qui sont élus à l'Académie française, présentent d'étranges symptômes. Certains se mettent à fomenter des coups d'État dans des pays lointains (Jean-Christophe Rufin), d'autres renoncent à critiquer les autres (Rinaldi), ou publient trop (Fernandez). Il y a ceux qui tentent de cadrer la mondialisation (Orsenna), ceux qui dansent le « moonwalk » vers leurs origines (Lambron, Laferrière, Makine, Sallenave, Thomas, Vitoux), ceux qui s'échappent dans la vie des autres (Bona, Grainville, Rouart) et puis il y a celui qui ne pense qu'à « fuir là-bas fuir ». Son nom est François Sureau. On le savait un peu dérangé depuis qu'on l'a entendu chanter, lors de son discours de réception : « Mais il a fallu, il a fallu qu'il y aille / mais il a voulu, il a voulu y aller. » À présent, il veut prendre la poudre d'escampette mais c'est impossible : quand on est immortel, c'est pour la vie.