Troupes au sol en Ukraine: «Le pari d’Emmanuel Macron est risqué sur le plan intérieur»

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«Emmanuel Macron cherche à faire la démonstration d’un dévouement au pays et à l’Europe», affirme Stéphane Rozès. Lemouton Stephane/Lemouton Stephane/Pool/ABACA

ENTRETIEN - Si la majorité des Français soutient l’Ukraine, le paradigme a quelque peu changé depuis le début du mouvement des agriculteurs, selon l’enseignant à Sciences Po Paris, Stéphane Rozès.

Stéphane Rozès est président de Cap, enseignant à Sciences Po Paris et ancien DG de l’institut de sondage CSA. Il est l’auteur de Chaos. Essai sur les imaginaires des peuples. Entretiens avec Arnaud Benedetti (Éditions du Cerf, 2023).


LE FIGARO. - En évoquant l’envoi de troupes occidentales en Ukraine, le chef de l’État teste-t-il le niveau de soutien à l’Ukraine au sein de la classe politique?

STÉPHANE ROZÈS. - Le président de la République ne peut ignorer que seuls 20 % des Français sont favorables à l’envoi de troupes françaises en Ukraine, et qu’un Français sur cinq, également, pense que l’Ukraine peut l’emporter face à la Russie. Ces dernières années, l’opinion est devenue une variable stratégique sur la perception de la légitimité d’une guerre, la façon de la mener et la façon de la conclure. Plus que faire bouger les lignes de l’opinion ou tester le soutien à l’Ukraine au sein de la classe politique, Emmanuel Macron cherche surtout, dans un contexte où l’on commémore les deux ans du…

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