Eurovision : la télévision publique espagnole souhaite un "débat" sur la participation d'Israël
Le groupe public de radio et télévision espagnol RTVE a réclamé vendredi 11 avril un "débat" sur la présence d'Israël à l'Eurovision, dont la finale est prévue le 17 mai en Suisse, en raison des "inquiétudes" liées à "la situation à Gaza".
"RTVE a adressé une lettre" à l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui organise le concours, "pour demander l'ouverture d'un débat sur la participation au concours de la télévision publique israélienne (KAN)", indique le groupe public espagnol dans un communiqué.
Un "espace de réflexion"
L'Eurovision oppose les diffuseurs publics des différents pays qui organisent l'événement et qui choisissent un candidat les représentant. L'absence de la télévision publique israélienne entraînerait donc celle d'un candidat israélien à l'Eurovision.
Dans son courrier, "RTVE réitère son soutien" à l'Eurovision "mais reconnaît également les préoccupations que la situation à Gaza et la participation de la télévision publique KAN suscitent au sein de la société civile espagnole", poursuit le communiqué. Dans ce contexte, "il serait approprié que l'UER reconnaisse l'existence de ce débat et prévoit un espace de réflexion entre les diffuseurs membres de l'UER sur la participation de la télévision publique israélienne" au concours, conclut le groupe public.
Pétitions en Finlande
La télévision israélienne KAN a sélectionné cette année comme candidate Yuval Raphael, une rescapée de l'attaque du Hamas du 7-Octobre.
La demande de RTVE survient alors que des pétitions ont été lancées en Finlande fin mars pour demander à la chaîne publique Yle de faire pression sur l'UER afin d'exclure Israël de l'édition 2025, là aussi en raison de la guerre à Gaza.
Fin de la trêve à Gaza
Israël a repris ses bombardements le 18 mars, mettant fin à une trêve de deux mois avec le Hamas dans la bande de Gaza, où la guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste contre Israël le 7 octobre 2023.
Le ministère de la Santé des autorités du Hamas a indiqué qu'au moins 1 522 Palestiniens avaient été tués depuis la reprise de l'offensive par Israël, portant à 50 886 le nombre de morts depuis le début de cette guerre.
L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort, côté israélien, de 1 218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Parmi elles, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon Israël.