Dans les camps de réfugiés de Cisjordanie, rester c’est résister

Réservé aux abonnés
Un véhicule militaire israélien à Qabatiya, près de Jénine, le 19 septembre. Raneen Sawafta / REUTERS

REPORTAGE - Les opérations israéliennes se multiplient dans ces bastions de la résistance palestinienne. À Tulkarem et Jénine, les habitants racontent les pertes humaines et les ravages des bulldozers.

Envoyé spécial à Jénine et Tulkarem

La vitrine du Salon Ramsès a été pulvérisée au cours de la dernière opération israélienne à Jénine. Klaxons, cris des marchands, coups de sifflet des policiers, moteurs hors d’âge : le vacarme inonde le petit local que plus rien ne protège, ni du bruit, ni de la poussière. Dans la rue, les bulldozers blindés de l’armée israélienne ont retourné le bitume et, par ce chaud après-midi, les voitures soulèvent des nuages de sable.

Impassible, Emad Abou el-Heyat peaufine la coupe d’un client. Dans un coin, un magnétophone joue du Oum Kalthoum, la diva égyptienne, icône du nationalisme arabe. Face aux deux fauteuils du coiffeur, une glace, perforée par des impacts de balles.

À Jénine, les opérations israéliennes se suivent et ne varient que par leur intensité. La ville est un bastion de la lutte contre « l’occupation israélienne ». Ses habitants affichent une volonté de fer. Pour eux, vivre là est un acte de résistance. Mais, sous les…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 88% à découvrir.

Vente Flash

1,99€ par mois pendant 6 mois. Sans engagement.

Déjà abonné ? Connectez-vous