Un navire d'aide part d'Italie pour rejoindre Gaza avec Greta Thunberg et Rima Hassan à bord
Un navire de la Coalition de la flottille pour la liberté doit lever l'ancre à destination de Gaza pour y apporter de l'aide humanitaire, dimanche 1er juin. C'est en tout cas ce qu'a déclaré Marco Grimaldi, chef-adjoint des députés italiens de Alleanza Verdi Sinistra (AVS), un parti de gauche qui a soutenu l'opération d'un point de vue logistique et administratif. Le navire doit partir du port de Catane, en Sicile. L'équipage est composé d'une douzaine de personnes, "dont Greta Thunberg", la militante écologiste suédoise.
La Coalition de la flottille pour la liberté, fondée en 2010, est un mouvement international non violent de solidarité avec les Palestiniens, avec une dimension humanitaire et de plaidoyer politique contre le blocus de Gaza. "Le navire porte le drapeau de l'opinion publique, nous essayons de faire encore plus de bruit" autour de la situation humanitaire à Gaza, a ajouté Marco Grimaldi. Le Madleen est un petit navire, un voilier, et emporte des "jus de fruit, du lait, du riz, des conserves, des barrettes de protéine offerts par des centaines de citoyens de Catane", a écrit le journaliste Andrea Legni qui est monté à bord.
Un autre navire avait été endommagé à Malte
L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan avait annoncé jeudi qu'elle embarquerait, elle aussi, à bord de ce navire. La mission vise à remplir "plusieurs objectifs : dénoncer le blocus humanitaire et le génocide en cours, l'impunité dont bénéficie l'Etat d'Israël, et sensibiliser l'opinion mondiale et internationale", avait ajouté Rima Hassan, dont les prises de position sur le Proche-Orient ont suscité à plusieurs reprises une polémique en France.
Début mai, un navire, le Conscience, avec lequel la Coalition de la flottille pour la liberté espérait récupérer des sympathisants – dont Greta Thunberg – à Malte, puis se rendre à Gaza, avait été endommagé. Les militants avaient dit soupçonner une attaque de drones israéliens. La situation humanitaire est désastreuse dans la bande de Gaza, où "100% de la population" est "menacée de famine", selon l'ONU, après un blocus de plus de deux mois de l'aide, qu'Israël n'a que partiellement assoupli la semaine dernière.