Les recherches de survivants se poursuivent après le séisme au Vanuatu qui a fait au moins 14 morts

Les secours continuent mercredi 18 décembre de rechercher des survivants dans les décombres des bâtiments détruits par le puissant séisme qui a frappé la capitale du Vanuatu et fait au moins 14 morts, selon le gouvernement local.

Le tremblement de terre, de magnitude 7,3, est survenu mardi à 12 h 47 locales (1 h 47 GMT) au large de l'île principale de cet archipel du Pacifique, où se trouve Port-Vila.

D'après un bilan obtenu par l'AFP auprès du Bureau national de gestion des catastrophes, 14 personnes sont mortes : quatre qui étaient hospitalisées dans la capitale, six tuées dans un glissement de terrain et quatre dans un bâtiment effondré, selon ce communiqué en date de mardi soir. Parmi les personnes décédées figurent deux ressortissants chinois, a rapporté l'ambassadeur de Pékin au Vanuatu à la télévision chinoise.

Plus de 200 personnes ont reçu des soins à l'hôpital, d'après le bilan du gouvernement.

De nombreux dégâts recensés

La secousse a provoqué des "dégâts structurels considérables" dans au moins dix bâtiments parmi lesquels un hôpital, et a aussi endommagé trois ponts et deux lignes électriques.

La responsable de la Croix-Rouge dans le Pacifique, Katie Greenwood, a également fait mention sur X de "beaucoup de dégâts aux habitations".

Plusieurs bâtiments se sont effondrés, dont celui abritant la représentation française, "détruite" selon l'ambassadeur, précisant sur X que le personnel diplomatique était "sain et sauf".

Michael Thompson, un habitant joint par l'AFP via un téléphone satellite, du fait d'un accès encore "intermittent" au réseau mobile et Internet dans le pays selon Port-Vila, a rapporté que trois personnes avaient été sorties de sous les décombres d'un commerce de trois étages détruit. "Malheureusement, l'une d'elles n'a pas survécu", a-t-il témoigné.

L'immeuble hébergeant les ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni et de Nouvelle-Zélande a été endommagé par le séisme à Port-Vila, au Vanuatu, mardi 17 décembre 2024.
L'immeuble hébergeant les ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni et de Nouvelle-Zélande a été endommagé par le séisme à Port-Vila, au Vanuatu, mardi 17 décembre 2024. © STR, AFP

 

L'aéroport desservant Port-Vila n'est "pas opérationnel", mais permet néanmoins l'arrivée de vols d'aide humanitaire, a indiqué le gouvernement du Vanuatu.

La communauté internationale mobilisée pour apporter son aide

La France a dit se tenir "aux côtés des autorités vanuataises" et est disposée "à contribuer aux opérations de secours" si elles le demandent, a annoncé mardi son ministère des Affaires étrangères.

L'Australie, plus grand voisin du Vanuatu, procède pour sa part mercredi au déploiement par avions militaires de médecins et d'équipes de secouristes, a annoncé à la chaîne publique ABC le ministre de la Défense Richard Marles.

La Nouvelle-Zélande a, de son côté, fait décoller un avion de surveillance pour évaluer les dégâts, a déclaré dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères Winston Peters, proposant d'envoyer des effectifs et des provisions "une fois que l'aéroport de Port-Vila aura rouvert".

"Nous nous tenons prêts à porter assistance au gouvernement du Vanuatu s'il en fait la demande", a indiqué sur X la mission diplomatique américaine en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au nord-ouest de l'archipel meurtri.

L'ambassade de Washington à Port-Vila, établie dans le même bâtiment que celle de la France, "a subi des dommages considérables et est fermée jusqu'à nouvel ordre", a expliqué la même source, précisant que tout le personnel était "sain et sauf".

Un membre des services de sécurité inspecte les décombres d'un bâtiment détruit par un puissant séisme, à Port-Vila (Vanuatu), mardi 17 décembre 2024.
Un membre des services de sécurité inspecte les décombres d'un bâtiment détruit par un puissant séisme, à Port-Vila (Vanuatu), mardi 17 décembre 2024. © Compte Facebook de Michael Thompson, AFP

Une réplique de magnitude 5,5 a eu lieu après le tremblement de terre initial, suivie d'une série de secousses plus faibles.

Selon Behzad Fatahi, ingénieur en génie civil et parasismique de l'Université de technologie de Sydney, il faut être attentifs aux conséquences à retardement. "On s'attend" à ce que le séisme "ait provoqué des fissures dans les murs en maçonnerie, l'instabilité des fondations et le basculement des structures vulnérables", a-t-il prévenu.

Avec AFP