Marseille : des étudiants en médecine dénoncent une série d’agressions aux abords de leur faculté

 

Le Figaro Marseille

 

L’affaire a plongé la communauté des étudiants en médecine dans la tourmente. Ces dernières semaines, plusieurs apprentis médecins marseillais ont rapporté avoir été la cible de malfaiteurs s’en prenant à eux à la sortie des cours. «Ils m'ont pris mes écouteurs et mon téléphone. J'ai commencé à résister et l'un d'eux, le regard froid et déterminé, a posé son couteau sur mon ventre», a rapporté l’un d’entre eux à nos confrères de France Bleu .

 

D’autres faits au scénario similaire se sont aussi déroulés aux abords de la faculté des sciences médicales et paramédicales d’Aix-Marseille, située à proximité de l’hôpital de la Timone. D’après les victimes, deux jeunes individus, dont l’identité n’est pour l’heure pas connue, fonderaient sur les étudiants avant de les menacer et de les dépouiller. «Cela fait plusieurs semaines que ça dure et les agresseurs seraient les mêmes personnes», confirme Yann Soltermann, responsable de l’Union nationale interuniversitaire d’Aix-Marseille (UNI) auprès du Figaro.

 

«Plusieurs cas d’agressions avaient déjà été recensés autour de la faculté de la Timone en 2022. Deux ans plus tard, la situation reste inchangée», souligne-t-il en mentionnant le cas de ces étudiants de la Timone qui avaient déjà dénoncé le climat d’insécurité qui entourait leur campus. Déjà à l’époque, ces derniers rapportaient avoir été victimes de menaces, d’agressions verbales et physiques ainsi que de vols.

 

Patrouilles de police autour de la Timone

Une pétition en ligne a été mise en ligne fin octobre pour dénoncer la résurgence de ces faits, qui semblent clairement viser les étudiants en médecine. «J'ai moi-même été victime d'une tentative d'agression, et quatre de mes camarades ont été agressés aux abords de notre faculté de médecine de la Timone», écrit l’étudiante à l’origine de la pétition. «Ces agressions ont lieu en plein jour. Avec les journées qui raccourcissent, notre inquiétude commune se fait ressentir. Le sentiment de sécurité que nous avions jusque-là a disparu», poursuit l’étudiante, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Contactée, la direction de la faculté a assuré au Figaro avoir été alertée de ces faits. «Nous avons immédiatement pris attache avec les services de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Nous espérons une intervention rapide de la force publique», explique la direction. 

De son côté, l’AP-HM (Assistance publique - Hôpitaux de Marseille) confirme avoir avisé ses gardiens de la situation. Enfin, la préfecture de police a confirmé que des patrouilles en tenue et en civil seraient déployées autour de la faculté de médecine et des lieux fréquentés par ses étudiants. Une délégation d’étudiants va également être reçue cette semaine par le cabinet du préfet de police.