Mort du chanteur Sam Moore, co-interprète du tube Soul Man dans les années 1960

Il était l’un des deux formidables interprètes du titre Soul Man dans les années 1960. Samuel David Moore, plus connu sous le nom de Sam Moore, et moitié du duo soul Sam & Dave, est mort le vendredi 10 janvier à Coral Gables, en Floride, à l’âge de 89 ans. Son agent, Jeremy Westby, a déclaré au journal britannique The Guardian  qu’il a perdu la vie « à la suite de complications après une opération chirurgicale »

Le chanteur américain a formé un groupe de soul - un style musical issu du blues, du gospel et du jazz - avec son ami David Prater en 1961. Les deux artistes, qui opéraient sous le nom de Sam & Dave, contractions de leurs prénoms respectifs, se sont fait connaître dans les années 1960 avec la sortie des tubes Hold On, I’m Comin’, Soul Man ou encore I Thank You. 

Source d’inspiration

Leur carrière ne laisse pas indifférent certains autres chanteurs qui, plus tard, s’inspirent du mouvement initié par Moore et Prater. Michael Jackson, par exemple, ou encore Al Green et Bruce Springsteen ont utilisé le « style soul » dans certaines de leurs musiques.

En 1981, malgré le succès du groupe, les deux hommes se disputent, notamment en raison de l’addiction de Sam Moore à l’héroïne, et actent leur séparation. Ils seront toutefois introduits au Rock & Roll Hall of Fame en 1992, quatre ans après le décès, en 1988, de David Prater, victime d’un accident de voiture. 

Fervent partisan républicain

Pour lutter contre son addiction, Sam Moore décide de suivre un programme de désintoxication. Il entame ensuite une carrière en solo au cours de laquelle il enregistrera une nouvelle version de Soul Man avec Lou Reed en 1988 et sortira son premier album en solitaire avec Overnight Sensational, en 2006. 

Sam Moore était également un fervent partisan républicain aux États-Unis. En 1996, le chanteur a réalisé une version de Soul Man en soutien à la candidature du sénateur Bob Dole à la présidence. En 2017, il s’est produit pour l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche, neuf ans après s’être opposé à l’utilisation du morceau Hold On, I’m Comin’ par Barack Obama lors de sa campagne présidentielle en 2008.