Document - Guerre en Ukraine : dans un hôpital du Donbass qui soigne les soldats russes
Mercredi 14 février, l'équipe du 20 Heures entre dans le Donbass, région ukrainienne en partie contrôlée par Russes, grâce à une autorisation exceptionnelle. En deux ans de guerre, jamais une équipe de télévision occidentale n’avait pu filmer de soldats russes dans un hôpital. Seule condition : ne pas révéler son emplacement exact, par peur des tirs. Parmi les centaines de patients, un fervent soutien de la guerre est blessé à la jambe et au bras. "J’ai l’intention de continuer à servir la Fédération de Russie", déclare-t-il.
"Il faut continuer et se donner un objectif : revenir"
Quelques chambres plus loin, un jeune soldat, blessé le matin même, a eu une jambe amputée. "Qui pourrait être coupable ? La guerre", lâche-t-il. Sasha n'a que 24 ans. Un autre soldat poursuit : "J'avais 22 ans quand ils m'ont pris. (...) Tout est dur, tout est compliqué, mais tu dois le maîtriser parce que les gens qui te sont chers t'attendent à la maison. Il faut continuer et se donner un objectif : revenir", confie celui qui "ne brûle pas d'envie" de retourner au front, mais qui ira "si c'est obligatoire". Déserter, c'est risquer la prison. Côté russe, ces paroles sont extrêmement rares, car l'image que le pouvoir veut donner des soldats est celle de héros, comme le montrent des affiches pour recruter toujours plus dans l'armée russe.