Les violences dans l'est de la République démocratique du Congo ont fait plus de 400 000 déplacés depuis début janvier, alerte l'ONU

Plus de 400 000 personnes ont été déplacées depuis le début de l'année à cause des violences qui ont éclaté de nouveau dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a alerté l'ONU, vendredi 24 janvier. Les Nations unies affirment qu'une attaque sur Goma, quasiment encerclée par un groupe armé soutenu par le Rwanda, serait "catastrophique".

"Nous sommes gravement préoccupés par la sécurité des civils et des personnes déplacées à l'intérieur du pays dans l'est de la RDC. Le conflit s'intensifie dans les provinces du Sud et du Nord-Kivu", a déclaré un porte-parole du HCR, Matthew Saltmarsh, lors d'un point-presse des agences de l'ONU à Genève.

Ces deux provinces abritent déjà 4,6 millions de personnes déplacées. Le M23, groupe armé soutenu par le Rwanda, n'a cessé de gagner du terrain dans l'est du pays depuis sa résurgence en 2021 jusqu'à désormais encercler quasiment Goma, principale ville de l'est de la RDC. 

"Des conséquences catastrophiques" 

Le secrétaire général de l'ONU, "alarmé" par la reprise des combats dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a condamné jeudi l'extension de l'offensive des rebelles du M23. Celle-ci accroît "le risque d'une guerre régionale", a relayé son porte-parole, évoquant la présence des forces rwandaises.

"Toute attaque (...) contre Goma risque d'avoir des conséquences catastrophiques pour des centaines de milliers de civils", a relayé à Genève une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani, lors du point de presse. Le haut-commissaire, Volker Türk, "appelle toutes les parties au conflit à ne pas aggraver les tensions", à veiller au respect des droits humains et du droit international humanitaire, notamment en n'entravant pas l'accès à l'aide humanitaire.